La Bondi est un peu la superstar du confort chez Hoka. Avec la nouvelle Hoka One One Bondi 9, la marque américaine revient après plus de deux ans (la Bondi 8 date de 2022) avec une chaussure à l’amorti XXL, prête à chouchouter vos pieds sur des kilomètres. On la décrit souvent comme une véritable pantoufle tant elle enveloppe le pied avec douceur, tout en assurant une protection remarquable. J’ai pu l’essayer lors de plusieurs sorties, et autant le dire tout de suite : l’expérience de course est ultra-confortable, exactement ce qu’on attend d’une Bondi. Mais tient-elle toutes ses promesses et quelles sont les nouveautés de cette 9e version ? Place au test !
Caractéristiques clés de la Hoka Bondi 9
- Catégorie : Chaussure de running sur route, amorti maximal, usage entraînement quotidien (footings, longues distances, récupération). Modèle neutre convenant au plus grand nombre.
- Amorti et semelle : Semelle intermédiaire encore plus épaisse (stack d’environ 43 mm au talon / 38 mm à l’avant-pied chez les hommes) avec nouvelle mousse EVA supercritique plus légère et réactive que l’EVA classique. Géométrie MetaRocker (profil incurvé) pour une foulée fluide.
- Poids : Environ 297 g en pointure homme 42 et 263 g en femme 39. Hoka a réussi à ajouter un peu de mousse par rapport à la Bondi 8 tout en allégeant la chaussure – un bel exploit qui la rend moins lourde qu’elle n’en a l’air.
- Tige et maintien : Empeigne en mesh tricoté (engineered knit) offrant un fit confortable et adaptable. Col de cheville moulé en 3D et généreusement rembourré pour un maintien du talon type “siège baquet” (le pied est légèrement encastré dans la semelle). Aucune couture gênante, et un laçage efficace qui ne se desserre pas au fil des kilomètres.
- Semelle extérieure : Larges bases au talon et à l’avant pour la stabilité, avec une couche généreuse de caoutchouc résistant. Adhérence sécurisante sur route (même sous la pluie) et bonne durabilité prévue pour engloutir les kilomètres.
Confort et sensations en course
Dès les premières foulées avec la Bondi 9 aux pieds, on ressent immédiatement la douceur de l’amorti. La semelle ultra-coussinée donne la sensation de courir sur un nuage, absorbant les chocs à la perfection. Cette impression se confirme même après une heure de running : le confort reste constant et l’amorti ne faiblit pas sur la longueur. Le MetaRocker de Hoka joue pleinement son rôle en procurant une foulée roulante et fluide, ce qui évite que la chaussure ne paraisse trop pataude malgré son gabarit.
Un point surprenant sur cette Bondi 9, c’est sa dynamique améliorée. On pourrait s’attendre à une chaussure uniquement moelleuse et un peu molle, mais Hoka a introduit plus de réactivité. J’ai même pu placer quelques accélérations et fractions légères sans avoir l’impression de traîner des semelles en béton. Bien sûr, on reste sur un modèle axé confort avant tout : ce n’est pas la chaussure idéale pour des intervalles très rapides ou du fractionné court intensif. Néanmoins, pour des allures modérées elle se défend très bien, avec une relance correcte à chaque foulée. Plusieurs testeurs l’ont noté, cette Bondi gagne en polyvalence et permet d’enchaîner footings tranquilles, sorties longues, et même quelques portions plus rythmées sans sourciller.
Le maintien du pied est excellent. Le chaussant large et le nouveau mesh tricoté enveloppent le pied sans points de pression. Dès ma première sortie, je n’ai souffert d’aucune ampoule ni échauffement, preuve que l’intérieur est bien pensé. On se sent en sécurité grâce à la base élargie sous le talon qui stabilise la foulée. Sur des lignes droites ou des virages larges, la Bondi 9 reste bien plantée au sol. Attention toutefois dans les virages serrés ou sur terrain très irrégulier : la hauteur importante de la semelle peut donner une petite sensation d’instabilité si l’on change brusquement de direction. C’est un compromis classique des chaussures à très haut amorti – on se perche un peu plus loin du sol. En usage normal sur route, ce n’est pas gênant, il suffit d’en être conscient sur les changements de direction brusques.
Enfin, un petit mot sur le plaisir de course : la Bondi 9 est une chaussure qui donne envie d’accumuler les kilomètres. Son confort moelleux réduit considérablement la fatigue musculaire sur les sorties longues. Après un long run, mes jambes étaient moins éprouvées que d’habitude, comme si l’amorti avait épargné mes articulations. C’est exactement le but de ce modèle : préserver le coureur et lui permettre d’enchaîner les entraînements avec un maximum de protection. En résumé, les sensations en course sont à la hauteur de la réputation de la Bondi : du cocon douillet sous les pieds, sans être complètement amorphe pour autant.
Mon avis personnel sur la Bondi 9
Ce que j’ai aimé
- Confort impérial : C’est sans surprise le gros point fort de la Bondi 9. L’amorti est exceptionnel, on peut courir longtemps sans douleur ni gêne. Chaque sortie avec ces chaussures est un vrai moment de plaisir pour les pieds.
- Moins lourde et plus polyvalente qu’attendu : Hoka a fait du bon travail en allégeant la Bondi tout en conservant (voire améliorant) son amorti. Résultat, la chaussure paraît plus légère aux pieds qu’on ne le pense et se montre capable d’accélérer un peu. J’ai apprécié de pouvoir varier les allures sans sentir la chaussure me brider.
- Maintien et finition au top : Le chaussant large et la nouvelle tige knit offrent un fit confortable dès le départ. Aucune période d’adaptation nécessaire, on est bien dedans immédiatement. Mention spéciale aux lacets qui ne se desserrent jamais en course (un détail, certes, mais appréciable quand on fait de longues sorties). Le design et les finitions respirent la qualité, avec un look moderne fidèle à l’identité Hoka.
Ce que j’ai moins aimé
- Sensations en virage prononcé : À cause de la semelle très épaisse, on se sent un peu perché. Dans les virages serrés ou si le sol est accidenté, j’ai ressenti un léger manque de stabilité latérale. Ce n’est pas rédhibitoire, mais c’est le revers de la médaille d’un amorti XXL.
- Pas faite pour la vitesse pure : Malgré les progrès en dynamisme, la Bondi 9 reste une grosse chaussure d’entraînement axée sur le confort. Pour les séances de fractionné court ou les compétitions rapides, elle montrera vite ses limites. Les coureurs rapides préféreront la réserver aux footings et récupérer avec, et garder une paire plus légère pour aller chasser le chrono.
Franchement, il a été difficile de trouver de vrais défauts à cette Bondi 9 tant elle excelle dans ce pour quoi elle est conçue. Si l’on accepte son ADN orienté confort maximal, elle remplit parfaitement sa mission avec très peu de compromis.
Conclusion : faut-il l’adopter ?
La Hoka Bondi 9 réussit le pari de moderniser une recette déjà gagnante. Cette nouvelle version conserve l’ADN de confort ultime qui a fait la réputation de la gamme, tout en y ajoutant une touche de dynamisme et de légèreté bienvenue. En course, elle protège vos articulations comme rarement, et son amélioration en réactivité la rend agréable même lors de portions un peu plus rapides. C’est une chaussure idéale pour les coureurs en quête d’un maximum d’amorti au quotidien, que ce soit pour accumuler les kilomètres tranquillement, pour récupérer après des séances dures, ou simplement pour le plaisir de courir sans se faire mal. Elle conviendra autant aux débutants (qui apprécieront son côté rassurant) qu’aux marathoniens expérimentés souhaitant un modèle d’entraînement confortable pour équilibrer leur rotation.
En conclusion, la Bondi 9 s’impose comme un choix de premier plan si le confort est votre priorité numéro un. Des alternatives ? Dans la catégorie des chaussures ultra-coussinées, on peut citer quelques modèles intéressants comme la Nike ZoomX Invincible Run, l’ASICS Gel-Nimbus ou encore la Hoka Clifton (plus légère). Chacune a ses spécificités, mais la Bondi 9 n’a clairement pas à rougir : elle offre une expérience de course unique, digne de son statut de chaussure “coussinet” légendaire. Pour qui recherche le moelleux avant tout, difficile de faire fausse route avec cette Bondi nouvelle génération !
Laisser une réponse