Introduction
La Brooks Glycerin Max est présentée comme la “limousine luxueuse du running” et pour cause : c’est l’une des chaussures les plus amorties du marché en 2024-2025. Brooks, marque américaine bien connue des coureurs, a lancé ce modèle pour répondre à la tendance des semelles ultra-épaisses initiée par Hoka il y a quelques années. L’objectif de la Glycerin Max est clair : offrir un confort ultime et une protection maximale aux coureurs lors de leurs sorties sur route, même les plus longues. Cette chaussure se positionne donc sur le segment haut de gamme des chaussures de running à amorti maximal, idéale pour ceux qui privilégient le confort et le soutien des articulations avant la performance pure.
En tant que digne héritière de la célèbre gamme Glycerin, la version Max pousse le curseur du confort encore plus loin. Au programme, une semelle intermédiaire surdimensionnée pour “courir sur un matelas”, une empeigne douillette et un ensemble de technologies pensées pour avaler les kilomètres sans douleur. Proposée autour de 200€, la Brooks Glycerin Max se destine aux coureurs à la recherche d’une expérience de course moelleuse et premium. Voyons en détail ses caractéristiques techniques, puis notre ressenti après l’avoir testée sur route et chemins, afin de déterminer à quels profils de coureurs elle convient le mieux.
Si vous hésitez entre différentes chaussures vous pouvez consulter notre article complet sur les meilleures chaussures de running sur route 2025.
Caractéristiques techniques
- Amorti : C’est le point fort numéro un de la Glycerin Max. Elle utilise la dernière génération de mousse DNA Loft v3 (aussi appelée DNA “Tuned”) de Brooks. Il s’agit d’une mousse EVA infusée à l’azote via un procédé supercritique, ce qui la rend plus légère et souple sans la fragiliser. Concrètement, la semelle intermédiaire extrêmement épaisse offre un amorti ultra moelleux, notamment au talon. La sensation sous le pied est très plush, comme si l’on courait sur un nuage ou un matelas. Cette mousse absorbe un maximum d’impact pour protéger muscles et articulations, idéal pour les longues distances ou la récupération. À noter que Brooks a incorporé deux types de structures de cellules dans la semelle : de plus grandes alvéoles sous le talon pour un amorti accru, et des cellules plus petites à l’avant-pied pour apporter un peu plus de tonus et de réactivité. Le résultat : un amorti généreux mais qui conserve une touche de dynamisme pour ne pas s’enfoncer complètement à chaque foulée.
- Drop : La Glycerin Max présente un drop de 6 mm (différence de hauteur entre le talon et l’avant-pied) selon les spécifications officielles. Ce drop modéré est plus faible que celui des Glycerin classiques (souvent autour de 10 mm). En course, cela se traduit par une foulée un peu plus à plat et naturelle, favorisant les appuis médio-pied. Les coureurs habitués à un drop élevé sentiront peut-être la différence, notamment en montée (où un drop plus faible sollicite un peu plus le tendon d’Achille) et en descente (où on est un peu moins “porté” par les talons). Néanmoins, le drop de 6 mm reste assez polyvalent et contribue à la sensation de stabilité générale de la chaussure. À noter : avec la grande quantité de mousse au talon, le drop ressenti peut sembler encore plus faible pour les coureurs qui tapent fort du talon, car la mousse se comprime sous le poids. En tout cas, la transition talon-pointe reste fluide grâce à un léger arrondi du talon (heel bevel) qui adoucit les chocs.
- Poids : La Brooks Glycerin Max est un modèle robuste. Annoncée autour de 285 à 300 g (en pointure standard homme US9), elle n’est pas légère comparée à des chaussures de running plus classiques. Nos mesures l’ont trouvée vers ~300 g (307 g en pointure 42 testée), confirmant qu’elle fait partie des chaussures les plus lourdes de sa catégorie. À titre de comparaison, une Hoka Clifton 9 pèse ~248 g et une Asics Gel-Nimbus 27 environ 298 g. Ce surpoids s’explique par l’énorme quantité de mousse et les matériaux généreux utilisés pour le confort. En main, la chaussure paraît un peu massive, mais aux pieds, la répartition du poids est bien équilibrée et on ne la ressent pas excessivement lourde lors de sorties tranquilles. Cependant, pour les séances rapides, ce poids élevé pourra se faire sentir dans la fatigue des jambes.
- Empeigne (tige) : L’empeigne de la Glycerin Max est conçue pour le confort et le maintien. Brooks a opté pour un mesh technique assez épais et doublé, offrant une sensation de chausson très douce à l’intérieur. Le chaussant est étonnamment ajusté (plutôt fit près du pied) par rapport à ce qu’on attendait en voyant la silhouette large de la chaussure Le col autour de la cheville est extrêmement rembourré de mousse, enveloppant bien le talon. La languette est épaisse et rembourrée également, bien que non-goussetée (non attachée sur les côtés), ce qui peut la faire bouger légèrement mais elle reste globalement en place grâce au laçage efficace. Les lacets plats ont une légère élasticité facilitant le serrage. Des renforts, notamment le large logo Brooks en résine sur les côtés, ajoutent de la structure à l’ensemble L’empeigne offre un très bon maintien du pied sans points de pression, et une bonne respirabilité malgré son épaisseur – lors de nos tests, nous n’avons pas ressenti de surchauffe notable même par temps doux. L’impression générale est celle d’un cocon pour le pied, idéal pour enchaîner les kilomètres dans le confort.
- Semelle extérieure : Sous la chaussure, la semelle extérieure se distingue par son design atypique. Brooks a opté pour une surface à reliefs avec de larges rainures de flexion et plusieurs empiècements de caoutchouc disposés stratégiquement. On ne trouve pas une couche de caoutchouc couvrant toute la semelle : il y a quatre zones de caoutchouc durable (deux à l’arrière et deux à l’avant réparties en bandes), le reste étant la mousse exposée. Ce choix de conception vise à réduire le poids et à optimiser la flexibilité en laissant apparaître la mousse à certains endroits. L’adhérence sur route est excellente : le caoutchouc utilisé offre une accroche sûre sur l’asphalte, y compris sur sol mouillé – nous n’avons constaté aucune glissade lors de tests sur route humide, la traction étant au rendez-vous. Sur chemin gravel ou terre sèche, les reliefs de la semelle procurent aussi une accroche satisfaisante. Bien sûr, ce n’est pas une semelle de trail : sur terrains très techniques ou boueux, la Glycerin Max montrera ses limites. Côté durabilité, malgré la surface de mousse exposée, c’est du solide. Brooks utilise un caoutchouc de haute qualité et la mousse DNA Loft v3 est réputée résistante. Après plus de 100 km parcourus, l’usure de la semelle extérieure est minime, ce qui laisse penser qu’elle peut aisément dépasser les 800 km sans souci notable.
- Forme et géométrie : La Brooks Glycerin Max est construite sur une base très large et une hauteur de semelle XXL. Le stack (hauteur de semelle) atteint environ 45 mm au talon pour ~39 mm à l’avant, ce qui en fait l’une des chaussures les plus épaisses du marché. Cette hauteur procure un effet “perchoir” au début, mais Brooks a intelligemment élargi la plateforme au niveau du talon et du médio-pied pour compenser et offrir une bonne stabilité. La semelle est rigide sur toute la longueur : il y a très peu de flexibilité longitudinale (ce qui est attendu avec autant de mousse). On sent la présence d’un rocker (géométrie incurvée) pour faciliter le déroulé, mais il est assez discret. Le toe spring (courbure de l’avant) est modéré, ce qui fait que la bascule vers l’avant se fait un peu tardivement en fin de foulée. En somme, la Glycerin Max offre une foulée linéaire et stable, avec une transition talon-milieu-avant assez douce mais pas explosive. Ce choix conviendra bien à ceux qui préfèrent une chaussure prévisible et sûre. Enfin, il s’agit d’un modèle neutre (pas de correction pronateur intégrée). Pour les coureurs nécessitant un soutien additionnel, Brooks propose une version Glycerin Max GTS dotée de la technologie GuideRails pour contrôler la pronation, mais la majorité des coureurs neutres trouveront la version standard déjà suffisamment stable grâce à sa semelle élargie.
- Usage recommandé : Avec son amorti maximaliste et son confort luxueux, la Brooks Glycerin Max est taillée pour les sorties où le maître-mot est confort. Elle excelle sur les footings longs à allure tranquille, les joggings de récupération après une grosse séance, ou toute séance d’endurance fondamentale où l’on souhaite ménager son corps. Les coureurs réguliers l’apprécieront pour enchaîner les kilomètres sans se briser les jambes, par exemple lors de la préparation d’un marathon (beaucoup l’utilisent à l’entraînement pour absorber le volume, voire le jour de la course pour finir en meilleur état). Elle convient également très bien aux coureurs plus occasionnels qui recherchent avant tout une chaussure confortable et protectrice, quitte à sacrifier un peu de légèreté. En revanche, la Glycerin Max n’est pas destinée aux performances chronométriques : pour du fractionné ou des compétitions rapides, mieux vaut se tourner vers un modèle plus léger et dynamique. Enfin, c’est aussi une excellente paire pour un usage polyvalent running/marche : son amorti et sa stabilité en font un bon choix pour ceux qui alternent course à pied et marche, ou qui restent longtemps debout (elle a d’ailleurs été plébiscitée pour la marche et le standing confort par certains testeurs).
Expérience d’utilisation
Sensations lors du chaussage et des premières foulées
Dès que l’on chausse la Brooks Glycerin Max, on ressent instantanément le côté cocooning de la chaussure. Le pied est accueilli dans un intérieur très moelleux : le rembourrage autour de la cheville et de la languette donne l’impression d’enfiler des chaussons. Malgré ce confort immédiat, le maintien du pied est bien présent. Le laçage maintient fermement sans point de pression, et la toebox (avant du pied) offre suffisamment d’espace pour que les orteils ne soient pas comprimés. Lors des premières foulées, la sensation qui domine est celle d’un amorti moelleux sous le talon. On a vraiment l’impression de courir sur de la mousse épaisse qui absorbe chaque impact. C’est très agréable sur route dure : les irrégularités du bitume semblent gommées. Cependant, j’ai été surpris de trouver l’avant-pied un peu plus ferme que prévu lors de mes premiers pas. Le contraste talon ultra moelleux / avant-pied plus tonique est perceptible. La chaussure ne s’écrase pas totalement, il y a une certaine résistance sous l’avant qui donne un léger rebond lorsqu’on passe à la poussée. Au fil des kilomètres initiaux, la mousse a commencé à “se faire” et l’avant-pied est devenu plus souple, rendant l’ensemble de la foulée plus uniforme. Attention donc à ne pas juger la Glycerin Max uniquement sur les tout premiers kilomètres : son amorti gagne en souplesse après quelques sorties.
Ressenti sur différents types de terrain
Nous avons testé la Glycerin Max principalement sur route (asphalte) et chemins gravillonnés. Sur route, le confort est royal : aucune vibration ne remonte dans les jambes, même en passant sur des portions granuleuses ou des pavés. La semelle absorbe tout et le pied reste bien stable grâce à la large base. Sur sol mouillé, comme mentionné plus haut, l’adhérence s’est révélée excellente – même en prenant des virages sur bitume humide, la chaussure ne décroche pas. Sur les chemins de parc ou sentiers en terre compacte, la Glycerin Max se comporte aussi très bien. Les reliefs de la semelle apportent suffisamment de grip et la haute semelle agit presque comme un suspension qui écrase les petits cailloux : on conserve un bon confort. En revanche, dès que le terrain devient très irrégulier (gros cailloux, ornières profondes), on sent que la chaussure est moins à l’aise. La très grande hauteur de semelle peut donner une impression de légère instabilité sur un sol très accidenté, et comme le mesh n’est pas conçu pour le trail, le pied n’est pas verrouillé comme dans une chaussure tout-terrain. Rien de rédhibitoire sur des chemins propres, mais ce n’est clairement pas une chaussure faite pour les sentiers techniques. Sur piste en tartan ou tapis de course, la Glycerin Max offre également une expérience agréable : on profite à fond de son amorti moelleux, idéal pour enchaîner les tours de piste sans fatigue.
Confort et fatigue musculaire sur longues distances
Sur des sorties longues (plus de 1h30 – 2h), la Brooks Glycerin Max montre tout son intérêt. Au fil des kilomètres, on se rend compte à quel point elle préserve les jambes. Là où d’autres chaussures commencent à faire chauffer la plante des pieds ou à provoquer des mollets raides, la Glycerin Max continue d’offrir une sensation de douceur. Après un long run de 20 km, la fatigue musculaire ressentie était nettement moins prononcée qu’à l’accoutumée, en particulier au niveau des quadriceps et des tibias. Le déroulé étant très amorti, on encaisse beaucoup moins les chocs, ce qui se traduit par moins de courbatures le lendemain. Des coureurs sujets aux douleurs aux genoux ou au dos après de grosses sorties pourraient vraiment bénéficier de cet amorti protecteur. Bien entendu, le revers de la médaille, c’est que cette grande protection peut donner l’impression de « flotter » un peu et de moins sentir le sol. Sur marathon, cela peut être un avantage énorme pour finir frais, mais certains coureurs très affûtés préfèreront un peu plus de ressenti et de dynamisme. Dans notre cas, pour des allures modérées, le confort l’a largement emporté et nous avons apprécié pouvoir prolonger la sortie sans subir de douleur plantaire ou articulaire. Autre point notable : le mesh intérieur doux et l’absence de coutures agressives se traduisent par aucune ampoule ni frottement à signaler, même après 2 heures de course. Un vrai bonheur pour les longues distances.
Stabilité et sécurité de la chaussure
Un des aspects qui nous inquiétait initialement avec cette chaussure était la stabilité, compte tenu de sa hauteur. Au final, la Glycerin Max se révèle plutôt stable et rassurante pour une chaussure aussi haute. Sur routes plates ou chemins réguliers, le large semelage et la plateforme bien étalée empêchent les bascules latérales intempestives. En courant, on se sent en sécurité, la chaussure ne donne pas l’impression de chavirer. Même dans les virages, le maintien du pied (grâce à l’empeigne bien enveloppante) et l’accroche au sol évitent de déraper. Cela dit, il subsiste une petite sensation de hauteur qui peut surprendre lors des premiers changements de direction brusques : on est perché, ce n’est pas aussi bas et collé au sol qu’une petite running légère. Sur des virages très serrés ou des terrains avec dévers, on doit rester un peu attentif à son pied pour ne pas se tordre la cheville, simplement parce que la marge d’erreur est plus faible avec une semelle de 4-5 cm. À l’arrière, le talon est bien calé mais sans plus (le contrefort est moyennement rigide). Cela offre du confort, mais certains auraient peut-être aimé un maintien talon un peu plus verrouillé pour un sentiment de sécurité maximal. Au final, aucun problème de stabilité majeur à déplorer dans un usage route normal – Brooks a fait du bon boulot pour élargir suffisamment la base et rassurer le coureur. On se surprend même à oublier la hauteur de semelle au bout de quelques kilomètres tant la foulée devient naturelle.
Performance en montée et en descente
En côtes (montées), la Brooks Glycerin Max demande un petit temps d’adaptation. Son poids se fait sentir quand la pente s’élève : il faut un peu plus d’effort pour soulever la chaussure à chaque pas comparé à un modèle léger. De plus, avec le drop relativement faible (6 mm), on sollicite davantage le tendon d’Achille et les mollets en montée, ce qui peut chauffer un peu si on force. Néanmoins, l’amorti reste un allié même en montée, car il filtre les chocs quand on attaque du médio-pied. Sur des montées longues à allure cool, on apprécie le confort et le déroulé stable, mais pour des côtes courtes et explosives, ce n’est clairement pas la chaussure la plus nerveuse. En descente, en revanche, la Glycerin Max est très agréable. Le gros amorti talon agit comme un véritable coussin qui permet de dévaler sans appréhension. On peut allonger la foulée en descente et taper du talon sans craindre les ondes de choc dans les genoux : tout est absorbé. La semelle reste assez ferme à l’avant pour garder du contrôle et ne pas s’écraser complètement, ce qui assure une bonne stabilité en descente. Attention tout de même sur des descentes techniques : comme mentionné, la hauteur demande de rester attentif à bien poser le pied, mais sur route ou chemin descendant classique, c’est un régal de protection. En résumé, montées modérées et descentes roulantes passent bien avec la Glycerin Max, tant qu’on n’essaie pas de sprinter en côte.
Adaptabilité aux différents rythmes d’entraînement
La Brooks Glycerin Max est d’abord pensée pour les allures lentes à modérées, et c’est là qu’elle brille le plus. À rythme footing (6 min/km et plus lent), la foulée est fluide et ultra confortable, on profite pleinement du moelleux. À allure endurance classique (autour de 5 min/km), elle reste très agréable, le léger rebond de la mousse aide à enchaîner sans effort et on peut maintenir le tempo sans fatigue excessive. Quand on accélère un peu vers des allures tempo ou seuil (~4 min/km), la chaussure surprend par sa capacité à suivre le mouvement. Grâce à la fermeté progressive de l’avant-pied, on arrive à pousser un peu le rythme et la Glycerin Max ne s’effondre pas complètement. Certains testeurs ont même réalisé des fractionnés rapides (aux alentours de 3’30″/km) avec, et rapportent avoir pu atteindre ces vitesses sans se sentir freinés outre mesure. Il faut évidemment fournir plus d’énergie qu’avec une chaussure légère et rigide, mais pour une paire sans plaque carbone, la Glycerin Max se défend honorablement en dynamisme. Le rocker aide à basculer vers l’avant une fois lancé, ce qui donne un petit coup de pouce à la transition. Bien sûr, à haute intensité on sent le poids et l’inertie : pour du fractionné court très rapide ou des compétitions, ce n’est pas son domaine de prédilection. Mais sa polyvalence est réelle dans le cadre d’un plan d’entraînement axé sur la distance plutôt que la vitesse. En résumé, vous pourrez faire avec elle du footing de récupération jusqu’à du tempo run, voire occasionnellement des séries plus vives, mais elle excelle surtout du footing lent au long run soutenu. C’est rassurant de savoir qu’en cas de besoin, elle peut encaisser un changement de rythme sans vous casser les jambes pour autant.
Avis personnel : qualités et défauts
Après plusieurs semaines d’essai, voici notre bilan sur les points forts et points faibles de la Brooks Glycerin Max.
Points forts
- Amorti exceptionnel – Probablement l’un des amortis les plus moelleux du marché. Idéal pour préserver vos articulations et enchaîner les kilomètres sans douleur. La sensation de confort est incomparable sur les longues sorties.
- Confort du chaussant – L’intérieur est ultra-doux, le pied est enveloppé comme dans un chausson. Aucune irritation, un maintien agréable : un vrai plus pour les longues distances.
- Stabilité surprenante – Malgré son stack élevé, la chaussure reste stable grâce à sa base élargie. On peut courir sereinement sans craindre les chevilles qui partent en vrille à chaque virage.
- Polyvalence entraînement – Parfaite pour les footings tranquilles et la récupération, elle sait aussi encaisser des sorties longues et même des rythmes un peu plus rapides à l’entraînement. Elle peut servir de chaussure unique pour un coureur loisirs orienté endurance.
- Durabilité – Construction soignée et matériaux de qualité. La semelle extérieure en caoutchouc résistant et la mousse robuste permettent d’envisager plusieurs centaines de kilomètres sans perte notable d’amorti ou d’adhérence.
- Idéale pour la récupération – Pour les coureurs intensifs, c’est une excellente seconde paire pour les jours où l’on veut ménager son corps (lendemain de grosse séance, footing post-compétition). Certains l’adopteront même pour marcher ou pour le quotidien tant elle est confortable.
Points faibles
- Poids élevé – Aux environs de 300 g, on le sent dans les montées et lorsqu’on essaie d’accélérer franchement. Ce n’est pas pénalisant à allure tranquille, mais les coureurs cherchant la légèreté seront frustrés.
- Prix premium – Son tarif autour de 200€ pourra en rebuter plus d’un. C’est le prix de la nouveauté et de la technologie, mais cela la réserve à ceux qui sont prêts à investir pour leur confort.
- Manque de dynamisme relatif – Même si la Glycerin Max se défend bien, on reste loin de la réactivité d’une chaussure de running plus sportive (type modèle performance ou équipé d’une plaque). La foulée est douce mais peu explosive, ce qui n’en fait pas le meilleur choix pour battre des records.
- Encombrement et look massif – C’est subjectif, mais son épaisse semelle et son design imposant peuvent ne pas plaire à tout le monde. On aime ou on n’aime pas son style “maxi chaussure”. De plus, elle prend un peu de place dans le sac de sport.
- Phase de rodage – Nous avons trouvé que la chaussure nécessitait quelques sorties pour exprimer tout son potentiel de souplesse. Sur les tous premiers runs, l’avant-pied était un peu rigide. Il faut lui laisser le temps de se détendre légèrement.
- Pas faite pour terrains techniques – Un point faible relatif, car ce n’est pas sa vocation, mais il faut le souligner : évitez les sentiers trop accidentés, où sa hauteur et son mesh orienté route pourraient vous mettre en difficulté.
Comparaison et alternatives
Sur le marché des chaussures à amorti maximal, la Brooks Glycerin Max côtoie plusieurs modèles concurrents de renom. Par rapport à d’autres chaussures running ultra-coussinnées, on peut dire qu’elle se distingue par son équilibre entre moelleux et tenue. Son amorti est l’un des plus doux, surpassant même certaines concurrentes, tandis que sa semelle ferme à l’avant lui donne un léger avantage en stabilité. Cependant, elle pèse plus lourd que la moyenne et coûte cher, là où d’autres modèles pourront être un peu plus légers ou abordables. Pour vous faire une idée plus large, voici quelques alternatives intéressantes à considérer dans la même catégorie :
- Asics Gel-Nimbus 27 – La référence amortie chez Asics. Cette 27ᵉ version offre un confort remarquable grâce au gel et à la mousse FF Blast+ Eco. Le drop de 8 mm et un poids similaire (~300 g) en font une concurrente directe de la Glycerin Max pour les longues sorties. La Nimbus est connue pour sa durabilité et son chaussant très confortable. Elle sera un peu moins molle sous le pied (amorti légèrement plus ferme) mais tout aussi protectrice. Idéale pour les coureurs cherchant une foulée douce avec la fiabilité Asics. Voir le meilleur prix
- Saucony Triumph 22 – Un autre modèle emblématique du maxi-confort. La Triumph 22 utilise une mousse PWRRUN PB légère et rebondissante, offrant un amorti moelleux combiné à un certain dynamisme. Avec un drop de 10 mm et environ 285 g sur la balance, elle est un poil plus légère que la Brooks. Son profil est un peu plus bas, ce qui donne une sensation de stabilité naturelle. La Triumph conviendra aux coureurs qui veulent du confort sous le pied tout en gardant une foulée un peu plus vive. Une chaussure très polyvalente pour l’entraînement quotidien et les longues distances. Voir le meilleur prix
- Hoka One One Clifton 9 – Dans la famille des semelles épaisses, Hoka est incontournable. La Clifton 9 est plus légère (~248 g) avec un drop de 5 mm, et offre un amorti très confortable bien que moins « matelassé » que la Glycerin Max. Son point fort est la foulée fluide grâce à un rocker prononcé, ce qui la rend agréable du début à la fin de la course. Elle manque un peu de peps pour les allures rapides, tout comme la Brooks, mais son poids plus contenu la rend un peu plus facile à manier. Une alternative de choix pour ceux qui cherchent une chaussure ultra-légère sous le pied tout en ayant un bon amorti Hoka. Voir le meilleur prix
Il existe bien sûr d’autres modèles maximum cushion sur le marché – par exemple la Nike Invincible Run 3 avec sa mousse ZoomX ultra rebondissante, ou la New Balance Fresh Foam More v4 pour un amorti tout en douceur – mais les trois citées ci-dessus sont parmi les plus proches en esprit de la Glycerin Max. N’hésitez pas à consulter également notre comparatif des meilleures chaussures de running sur route pour voir le Top 10 des modèles 2025 et trouver la paire la mieux adaptée à vos besoins.
Conclusion
En résumé, la Brooks Glycerin Max tient ses promesses de confort maximal. Avec son amorti ultra moelleux, son maintien de pied digne d’un chausson et sa stabilité rassurante, elle s’impose comme une excellente alliée pour les coureurs en quête de protection et de douceur. Elle excelle sur les sorties longues, les footings de récupération et toutes les séances où l’on veut privilégier le bien-être musculaire. Son terrain de jeu favori est la route (ou les chemins roulants), où elle pourra encaisser des kilomètres sans broncher et vous permettre d’arriver frais même après une longue sortie.
Ce modèle s’adresse particulièrement aux coureurs à la foulée neutre qui privilégient le confort : par exemple, un marathonien amateur qui veut sécuriser sa préparation, un runner régulier qui enchaîne les entraînements et souhaite ménager ses articulations, ou encore un joggeur occasionnel qui veut simplement le must de l’amorti pour ses footings du week-end. Les coureurs plus lourds y trouveront aussi un soutien appréciable pour réduire les impacts. En revanche, si vous recherchez la performance pure, la légèreté et la vitesse, vous trouverez la Glycerin Max un peu frustrante – ce n’est pas une chaussure taillée pour battre des records de tempo ou de chrono.
Malgré quelques défauts inhérents à son concept (poids et prix élevés, dynamisme limité), la Brooks Glycerin Max nous a convaincus par l’expérience de course sans effort et sans douleur qu’elle procure. Elle prouve qu’aujourd’hui, maxi amorti ne rime plus avec « gros tank » inconfortable : on peut allier douceur et plaisir de course. En conclusion, si votre priorité est de courir loin et longtemps en ménageant votre corps, et que vous êtes prêt à investir dans une paire premium, la Glycerin Max est un choix que vous ne regretterez pas. Vos jambes vous diront merci sur les longues distances, et vous aurez trouvé une partenaire fiable pour avaler les kilomètres avec le sourire. Bonne course !
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