Introduction
La Nike Air Zoom Pegasus 41 perpétue la légende d’une des gammes de running les plus connues au monde. Depuis plus de quatre décennies, la Pegasus s’est imposée comme le modèle d’entraînement quotidien polyvalent par excellence chez Nike. Cette 41ème version, sortie en 2024, vise à moderniser le concept sans trahir son ADN. Elle se positionne comme une chaussure d’entraînement neutre destinée aux coureurs de tous niveaux à la recherche d’une alliée fiable pour accumuler les kilomètres au quotidien. Nike a apporté plusieurs évolutions notables : une nouvelle mousse ReactX plus épaisse pour plus de confort, tout en conservant les unités Air Zoom emblématiques à l’avant-pied et au talon. Le pari est de séduire à la fois les habitués de la Pegasus et les nouveaux runners voulant un modèle sûr, confortable et durable pour leurs sorties du footing tranquille au long run hebdomadaire.
Niveau de gamme : située dans la catégorie des chaussures running polyvalentes milieu/haut de gamme, la Pegasus 41 cible un large public. Son tarif de lancement est d’environ 140 €, ce qui la place comme un investissement raisonnable pour une utilisation intensive. Elle est disponible chez i-Run et les distributeurs habituels en plusieurs coloris hommes et femmes.
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Caractéristiques techniques
- Amorti (semelle intermédiaire) : Mousse Nike ReactX sur toute la longueur, offrant un amorti plus épais et 13% de retour d’énergie supplémentaire par rapport à la version précédente grâce à une formulation plus durable et écologique. On retrouve également deux unités Air Zoom (à l’avant et au talon) pour un amorti dynamique et une sensation de rebond sous le pied.
- Drop : 10 mm (hauteur de semelle ~37 mm au talon / 27 mm à l’avant-pied). Ce drop classique favorise les attaquants talon et contribue à une transition talon-orteils en douceur.
- Poids : 283 g en pointure homme US 9 (environ 40-41 EU). La Pegasus 41 est un peu plus lourde que la Pegasus 40, en partie à cause de la semelle plus épaisse. En pointure femme standard, le poids est d’environ 247 g.
- Type de foulée : Universelle (neutral). Pas de plaque de stabilité, la chaussure convient aux coureurs à foulée neutre ou supinatrice légère. Le chaussant reste relativement standard en largeur, adapté au plus grand nombre.
- Tige : Empeigne en mesh technique entièrement revue, plus légère et respirante. Nike a opté pour un mesh engineered sandwich offrant un bon maintien du médio-pied (système de laçage Dynamic Fit) tout en réduisant le volume intérieur pour un fit plus ajusté. Le col et la languette sont bien rembourrés pour le confort. La languette est à soufflet (gusseted) pour rester bien en place.
- Semelle extérieure : Caoutchouc résistant avec motif gaufré classique de la Pegasus, couvrant la majeure partie de la semelle extérieure. Nike utilise un mélange de caoutchouc carbone pour la durabilité. La configuration en crampons gaufrés assure une adhérence solide sur route et chemins tracés, même sur sol mouillé. Des rainures de flexion sont présentes à l’avant pour faciliter la transition.
- Prix et sortie : Tarif indicatif 140 €. Disponible depuis l’été 2024. Vous pouvez la retrouver chez les revendeurs officiels Nike et sur i-Run en ligne.
Ces caractéristiques techniques indiquent que la Pegasus 41 mise sur un amorti confortable et classique (drop 10 mm, mousse EVA ReactX) tout en incorporant une touche de modernité avec la nouvelle formulation ReactX plus douce. Le poids reste raisonnable pour une chaussure d’entraînement robuste, et la construction générale inspire la fiabilité pour un usage intensif. Voyons maintenant ce que cela donne concrètement une fois aux pieds, sur le terrain.
Expérience d’utilisation
Dès les premières foulées, la Nike Pegasus 41 offre un confort familier, avec un bon équilibre entre amorti et dynamisme. La mousse ReactX combinée aux units Air Zoom donne un ressenti moelleux sous le talon, tout en gardant une certaine réactivité à l’avant-pied. Par rapport à la version précédente, j’ai immédiatement ressenti un atterrissage plus doux et une transition plus fluide, sans pour autant perdre le caractère polyvalent de la Pegasus.
Sur mes sorties d’endurance, la chaussure se déroule naturellement, avec un effet rocker subtil qui facilite l’avancement. Elle excelle dans les allures modérées, notamment pour les footings tranquilles et les sorties longues. En montant en rythme, elle tient bien sur du tempo run et peut même être utilisée pour du fractionné modéré. Cependant, lors d’efforts très soutenus, j’ai ressenti les limites de la mousse : elle absorbe un peu trop d’énergie, rendant la chaussure moins explosive que des modèles plus légers. Elle peut dépanner pour quelques sprints, mais ce n’est pas sa vocation première.
Côté adhérence, la Pegasus 41 inspire confiance. Sur bitume humide, la traction est efficace, et même sur des chemins de parc ou des graviers fins, elle assure une bonne accroche. Je n’aurais pas envie de l’emmener en terrain très technique ou boueux, mais pour du quotidien sur route, elle fait parfaitement l’affaire.
En termes de stabilité, j’ai apprécié les améliorations au niveau du talon, avec des parois latérales légèrement rehaussées qui aident à garder le pied bien centré. Je n’ai pas ressenti de mouvements parasites, même sur des sorties longues de 15-20 km. Le maintien est bien dosé : ni trop rigide ni trop permissif. Pour les coureurs universels ou ceux avec une légère pronation, elle offre un bon compromis sans sensation intrusive sous la voûte.
En résumé, la Pegasus 41 brille par sa polyvalence et sa stabilité, tout en conservant une certaine fermeté sous le pied qui peut surprendre ceux habitués à des mousses ultra-moelleuses. Elle ne révolutionne pas la gamme, mais améliore ce qui fait la force des Pegasus : un confort fiable pour les sorties quotidiennes.
De mon expérience, la Pegasus 41 est une chaussure d’entraînement robuste, qui inspire confiance dès les premières sorties. L’amorti retravaillé rend les longues distances plus agréables, notamment avec une transition talon-pointe plus fluide qu’auparavant. J’ai également apprécié l’adhérence, un vrai atout sur route humide où je me suis senti en sécurité.
Cependant, le poids est un élément à prendre en compte. Pour des sorties longues en endurance, cela ne m’a pas posé de souci, mais sur des runs plus nerveux, on ressent qu’elle manque de réactivité. Pour une chaussure destinée à du quotidien, ce n’est pas un problème majeur, mais si votre objectif est la performance pure, mieux vaut opter pour un modèle plus léger.
Le fit est un autre point positif : la chaussure chausse fidèlement, et le volume est bien géré. Le léger ajustement de la toebox offre un meilleur maintien sans étouffer les orteils. Au fil des sorties, le mesh s’assouplit légèrement, ce qui améliore encore le confort.
Après plusieurs centaines de kilomètres, je constate que la durabilité est bien préservée. La semelle extérieure montre peu d’usure, et la mousse conserve ses qualités d’amorti. Nike a réussi à améliorer le confort sans compromettre la robustesse qui fait la réputation de la Pegasus.
En conclusion, la Pegasus 41 reste une valeur sûre pour les coureurs recherchant une chaussure à tout faire, fiable et durable. Son confort et sa stabilité en font un modèle idéal pour l’entraînement quotidien. Si vous cherchez une Pegasus avec un peu plus de douceur sans perdre son ADN, cette version est une belle évolution.
Comparaisons et alternatives
Sur le segment des chaussures d’entraînement quotidiennes polyvalentes, la Nike Pegasus 41 se mesure à plusieurs concurrentes de renom. Voici comment elle se positionne face à quelques alternatives populaires :
- Brooks Ghost 15/16 : La Ghost est souvent comparée à la Pegasus car toutes deux sont des références du daily trainer neutre. La Ghost offre un amorti DNA Loft relativement moelleux, une foulée très douce et un drop de 12 mm. Par rapport à la Pegasus 41, la Ghost est un peu plus souple sous le pied et encore plus orientée confort « coussin ». En revanche, la Pegasus se montre plus ferme et dynamique, avec un déroulé plus vif (notamment grâce aux unités Air Zoom). Niveau poids, elles sont similaires (~280-290g). La Ghost pourra plaire aux coureurs cherchant une sensation plus moelleuse et un peu plus de tolérance, tandis que la Pegasus conviendra à ceux qui veulent un ressenti de route plus direct et un chouïa plus de réactivité. Les deux sont excellentes pour l’endurance, mais la Pegasus, plus ferme, encaissera peut-être mieux des rythmes un peu plus rapides que la Ghost.
- ASICS Gel-Nimbus 27 : La Nimbus est la maximale cushioned trainer d’ASICS (voir notre test détaillé ci-dessous). Elle joue dans la catégorie supérieure en termes d’amorti : semelle très épaisse en FF Blast+ Eco et gel, drop 8 mm, et poids plus élevé (~300g). Comparée à la Pegasus, la Nimbus 27 est beaucoup plus douce et moelleuse, c’est un vrai chausson pour les longues sorties en récupération. En contrepartie, elle est moins polyvalente : son dynamisme est limité et elle est clairement faite pour les footings lents. La Pegasus 41 paraît plus polyvalente car un peu plus ferme et légère, permettant de varier les allures plus facilement. En stabilité, les deux se valent (bonne tenue du pied). Au final, la Nimbus conviendra mieux aux coureurs privilégiant un max de confort et d’amorti (quitte à avoir une chaussure pour les runs cool uniquement), alors que la Pegasus est un couteau suisse qui peut couvrir plus de besoins.
- Saucony Ride 16 : La Ride est l’équivalent chez Saucony d’une Pegasus. Drop 8 mm, poids ~275g, amorti PWRRUN (EVA/TPU) assez classique. La Ride est réputée pour son compromis amorti/dynamisme équilibré. Face à la Pegasus 41, la Ride 16 offre un amorti un peu plus souple en talon mais une relance peut-être moins marquée (pas d’Air Zoom). La Pegasus a pour elle son rocker plus prononcé qui donne une transition plus fluide. Niveau confort du chaussant, avantage à la Pegasus avec son col très matelassé, quand la Ride a une empeigne plus fine et racing. Ce sont deux excellentes options polyvalentes. La Ride peut être une alternative intéressante si vous êtes fan de Saucony ou si vous trouvez la Pegasus trop ferme, car la Ride a un amorti légèrement plus moelleux en sensation.
- Mizuno Wave Rider 27 : Autre concurrente historique, la Wave Rider utilise la plaque Wave en éventail pour stabiliser et amortir. La version 27 offre un bon dynamisme et une grande durabilité. Par rapport à la Pegasus, la Wave Rider 27 propose un amorti plus ferme encore, avec un ressenti très « sol ». Elle est aussi un peu plus légère (~275g). Les fans de sensation ferme et stable adoreront la Wave Rider, tandis que la Pegasus 41 donnera un peu plus de moelleux et de confort tout en restant assez ferme. La Pegasus gagne en confort de tige (la Mizuno a une languette plus fine et moins de rembourrage). En performance pure, elles sont proches, aptes aux mêmes usages.
Parmi les autres alternatives notables, on peut citer la New Balance 880 v13 (amorti doux et très confortable, mais moins dynamique), la Hoka Clifton 9 (plus amortie et légère, mais drop 5 mm et sensation différente plus « rocker » et moins de flex), ou encore la Adidas Supernova 3 (offre un amorti Boost moelleux mais un peu lourde). Chaque modèle a ses spécificités, mais la Nike Pegasus 41 parvient à trouver un équilibre remarquable entre coussinet de confort et réactivité modérée, ce qui fait qu’un coureur peut l’utiliser quasi tous les jours et pour presque tout, sauf la compétition pure.
Vous pouvez retrouver notre top des chaussures de running 2025.
Face aux chaussures carbone ou ultra-légères, évidemment, la Pegasus n’essaie pas de rivaliser – ce n’est pas sa vocation. Par exemple, à côté d’une Nike Vaporfly, elle semble lourde et placide, mais la comparaison n’a pas lieu d’être car la Pegasus 41 est d’abord une chaussure d’entraînement conçue pour durer et préserver le coureur, pas pour battre un record sur 10 km.
Conclusion
En conclusion, la Nike Pegasus 41 s’impose comme une évolution réussie d’un classique du running. Nike a su conserver l’âme de la Pegasus – à savoir une chaussure solide, confortable et passe-partout – tout en lui apportant juste ce qu’il faut de modernité. Ses points forts résident dans son confort amélioré (mousse ReactX plus douce, excellent amorti talon), sa grande polyvalence d’utilisation et sa robustesse éprouvée. Elle offre une foulée fluide et stable, idéale pour empiler les kilomètres en toute sérénité. Son adhérence irréprochable et son maintien du pied sécurisant en font une partenaire fiable sur route comme sur chemins propres, par tous les temps.
Parmi les points faibles, on retiendra que la Pegasus 41 reste relativement lourde comparée à des modèles plus récents axés performance. Les amateurs de dynamisme pur pourront la trouver un peu molle et pataude lorsqu’il s’agit d’accélérer franchement. Ce n’est pas la plus ventilée non plus dans sa catégorie (le mesh est correct sans plus, attention aux grosses chaleurs). Enfin, son amorti ferme pourra ne pas plaire à ceux qui recherchent une sensation très douce ou un effet trampoline prononcé – elle garde ce côté « classique » qui peut sembler moins fun que certaines chaussures à mousse PEBA du marché.
En résumé, la Pegasus 41 est fortement recommandée pour les coureurs qui veulent une chaussure d’entraînement quotidienne fiable et polyvalente, capable d’encaisser de fortes charges de travail. Que vous prépariez un marathon ou couriez trois fois par semaine pour le plaisir, elle saura vous accompagner longtemps et sans histoire. Son profil convient bien aux coureurs à foulée universelle, du débutant (qui appréciera son côté rassurant et tolérant) au coureur confirmé (qui s’en servira surtout pour l’endurance fondamentale et les longues sorties). Si en revanche vous cherchez une paire pour vos fractionnés rapides ou vos compétitions avec un max de dynamisme, mieux vaut vous orienter vers un modèle plus léger ou plaqué carbone en complément.
La Nike Pegasus, dans cette 41ème édition, confirme son statut de valeur sûre du marché. Elle n’est peut-être pas la plus excitante ou la plus innovante, mais elle fait exactement ce qu’on attend d’elle : offrir aux runners un équilibre quasi parfait entre amorti, soutien et durabilité pour avaler les kilomètres jour après jour. En ce sens, la Pegasus 41 mérite amplement sa place dans votre rotation si vous recherchez un “chaussure à tout faire” robuste. Nike prouve qu’en 2024, son classique peut encore briller face à la concurrence, en maintenant la flamme allumée pour de nombreuses sorties à venir.
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