Test complet de la Saucony Triumph 22

Test complet de la Saucony Triumph 22

Introduction

La Saucony Triumph 22 est l’un des modèles phares de la marque américaine, représentant le summum du confort pour la course sur route. Sortie au printemps 2024 avec un prix public conseillé d’environ 190 €, elle se résume en trois mots : confortable, réactive et polyvalente​. Cette nouvelle édition intègre pour la première fois la mousse PWRRUN PB, une technologie jusqu’alors réservée aux modèles de compétition chez Saucony​. L’objectif affiché de la Triumph 22 est d’allier un amorti maximal à un certain dynamisme, afin d’accompagner les coureurs lors de leurs entraînements quotidiens et de leurs sorties longues dans le plus grand confort​.

Positionnée sur le segment premium des chaussures d’entraînement, la Triumph 22 s’adresse avant tout aux coureurs à foulée neutre en quête d’une protection efficace contre les chocs et d’une expérience de course moelleuse. Elle vient concurrencer d’autres références du marché des chaussures maximales (à fort amorti) comme les Asics Gel-Nimbus ou Brooks Glycerin en se posant comme une valeur sûre pour enchaîner les kilomètres sans douleur. Voyons en détail ses caractéristiques techniques, puis notre ressenti après plusieurs sorties, avant de la comparer à quelques alternatives.

Si vous hésitez entre différentes chaussures vous pouvez consulter notre article complet sur les meilleures chaussures de running sur route 2025.

Caractéristiques techniques

Amorti

Le cœur de la Triumph 22 réside dans sa semelle intermédiaire en PWRRUN PB, une mousse Pebax innovante constituée de perles de polymère. Ce matériau présente l’avantage d’être 50% plus léger que l’EVA tout en offrant un rebond nettement supérieur et une meilleure durabilité​. Concrètement, l’amorti se révèle très moelleux sous le pied​. Dès les premières foulées, on ressent un excellent niveau d’absorption des chocs sur toute la longueur de la semelle. Saucony a clairement mis l’accent sur le confort maximal, ce qui rend la chaussure idéale pour les longues distances : la mousse ne s’affaisse pas même après 15 km ou plus, préservant le déroulé et le dynamisme au fil des heures de course​. En somme, l’amorti de la Triumph 22 procure une sensation de douceur sous le pied tout en restituant une partie de l’énergie pour éviter la sensation de s’enfoncer dans une chaussure molle.

Drop

Cette chaussure présente un drop (différence de hauteur entre le talon et l’avant-pied) de 10 mm​. Ce drop traditionnel, un peu plus élevé que sur certains modèles concurrents, convient particulièrement aux coureurs attaquant du talon car il favorise une transition talon-orteils fluide et réduit la sollicitation du tendon d’Achille et des mollets​. Les coureurs médio-pied ou avant-pied ne sont pas en reste pour autant, car la transition demeure progressive. Globalement, avec un drop de 10 mm, la Triumph 22 reste dans la norme des chaussures d’entraînement confort, offrant un bon compromis entre protection et sensations naturelles.

Poids

En dépit de sa généreuse semelle et de son amorti luxueux, la Saucony Triumph 22 parvient à contenir son poids autour de 283 grammes en version homme (pointure standard) et ~250 g en version femme​. Cela la place légèrement au-dessus de la moyenne des chaussures de running (environ 20 g de plus), mais ce poids reste cohérent pour un modèle maximaliste avec autant de matière sous le pied​. Saucony a d’ailleurs réussi à limiter la prise de poids grâce à l’utilisation du PWRRUN PB, une mousse très légère contribuant à garder la chaussure dans des proportions raisonnables​. À l’usage, la Triumph 22 paraît un peu lourde en main, mais aux pieds elle reste assez bien équilibrée. Néanmoins, ses ~283 g en font une chaussure plus lourde que la moyenne, un élément à prendre en compte pour ceux qui recherchent avant tout la légèreté​.

Empeigne (tige)

La tige de la Triumph 22 est conçue en mesh technique (engineered mesh) intégrant le système FORMFIT propre à Saucony. Ce design permet à l’empeigne d’épouser la forme du pied de manière précise, offrant un maintien ajusté sans points de pression, aidé en cela par une languette généreusement rembourrée​. L’intérieur de la chaussure est très doux, avec un col de cheville matelassé qui renforce l’impression de confort cosy. Ce choix de matériaux et de construction se traduit par un maintien du pied excellent, comparable à celui de modèles réputés comme l’Asics Nimbus, et la cheville est bien calée même sur des terrains un peu irréguliers​.

En contrepartie de ce chaussant très protecteur, la respirabilité n’est pas le point fort de la Triumph 22. Le mesh, doublé d’une épaisseur interne et d’une languette épaisse, laisse peu passer l’air. Lors de courses par temps chaud, on peut ressentir que le pied chauffe plus rapidement qu’avec des modèles à tige plus fine​. Ce léger défaut de ventilation est le revers de la médaille d’une empeigne aussi rembourrée et sécurisante. À noter que Saucony a fait un effort sur l’éco-conception : la chaussure est vegan et utilise en partie des matériaux recyclés dans sa tige​, sans que cela n’affecte le confort ou la durabilité observée.

Semelle extérieure

La Saucony Triumph 22 est équipée d’une semelle extérieure intégralement recouverte de caoutchouc XT-900, un composé durable déjà éprouvé sur d’autres modèles de la marque. Cette semelle extérieure offre une excellente adhérence aussi bien sur la route que sur les chemins stabilisés​. Les testeurs ont constaté une traction très efficace, y compris à bonne allure, en grande partie grâce à cette couche de caoutchouc de haute qualité​. L’épaisseur du revêtement (environ 3 mm) est suffisante pour encaisser l’usure des centaines de kilomètres sans s’user prématurément, ce qui devrait assurer une bonne durabilité sur le long terme. Par ailleurs, Saucony a ajouté plusieurs points de contact au sol (zones élargies en contact continu avec le sol) afin d’améliorer l’équilibre naturel et la stabilité du pied pendant la course​. Même sur sol humide, l’accroche reste au rendez-vous et inspire confiance​. En résumé, la semelle extérieure de la Triumph 22 allie grip et robustesse, ce qui la rend adaptée à un usage intensif sur bitume et chemins propres.

Forme et géométrie

Visuellement, la Triumph 22 présente un profil massif typique des chaussures maximales, avec une hauteur de semelle importante (environ 37 mm au talon). Saucony a exploité cette épaisseur pour retravailler la géométrie de la semelle intermédiaire : la plateforme a été élargie au niveau du talon et du médio-pied, augmentant la stabilité lors des changements de direction et réduisant le risque de torsion sur surface irrégulière​. De plus, un léger rocker (courbure de la semelle) a été intégré pour fluidifier le déroulé du pied vers l’avant. Cette géométrie améliorée – plateforme plus large et rocker plus prononcé – contribue à une foulée plus équilibrée et fluide malgré le gabarit de la chaussure​. En pratique, on ressent une transition talon-orteils assez douce : la semelle incurvée aide à passer les kilomètres sans trop forcer, en accompagnant le mouvement naturel du pied.

Par ailleurs, la forme interne de la chaussure est suffisamment universelle pour convenir à une majorité de coureurs. La toe-box (boîte à orteils) offre un volume moyen : ni trop étroite, ni excessivement large. Saucony propose d’ailleurs la Triumph 22 en deux largeurs (Standard et Wide) pour s’adapter aux pieds les plus larges – un avantage pour ceux qui ont besoin de plus d’espace à l’avant-pied​. La majorité des coureurs n’auront pas à ajuster la pointure par rapport à leurs autres chaussures de running : le sizing est classique et la forme bien pensée évite de comprimer le pied, même après de longues heures de course lorsque celui-ci a tendance à légèrement gonfler.

Usage recommandé

Avec son amorti généreux et sa construction robuste, la Saucony Triumph 22 se destine principalement à un usage entraînement. C’est la chaussure idéale pour les footings quotidiens, les sorties longues du week-end et les séances d’endurance fondamentale. Elle excelle particulièrement sur les distances au-delà de 15–20 km, où la technologie PWRRUN PB dévoile tout son potentiel en maintenant le confort et la performance au fil des kilomètres​. Les marathoniens en préparation apprécieront la protection qu’elle offre sur la durée, la Triumph 22 étant capable d’encaisser les sorties de plusieurs heures sans faiblir​.

Le rythme de prédilection de la Triumph 22 se situe du footing tranquille à l’allure modérée. Saucony la préconise pour des allures faible à intermédiaire, disons jusqu’au tempo run, grâce à un retour d’énergie suffisant pour relancer un minimum​. En revanche, ce n’est pas une chaussure taillée pour la performance pure ni les séances de fractionné court. Son poids et sa souplesse la rendent moins à l’aise sur les allures très rapides (VMA, sprints), domaines où elle montrera ses limites malgré les progrès en dynamisme de cette version​. Ainsi, on évitera de l’utiliser en compétition (sauf éventuellement sur marathon pour privilégier le confort), et on lui préfèrera des modèles plus légers ou dotés de plaque carbone pour chercher un chrono.

En termes de profil de coureur, la Triumph 22 conviendra surtout aux coureurs universels (foulée neutre ou supinatrice). Grâce à sa grande stabilité, elle peut également convenir à des coureurs avec une légère pronation qui souhaitent une alternative aux modèles avec support. Son amorti très moelleux la rend attrayante pour les gabarits moyens à lourds qui cherchent à soulager leurs articulations lors des entraînements longs ou en récupération. Enfin, elle s’adresse autant aux coureurs expérimentés voulant un modèle fiable pour accumuler les kilomètres, qu’aux coureurs débutants en quête de confort et de sécurité pour débuter sur route en limitant les risques de blessures​.

Expérience utilisateur et avis global

Passons maintenant de la théorie à la pratique : comment se comportent les Saucony Triumph 22 une fois enfilées et sur le bitume ? Nous avons testé ce modèle sur plusieurs séances (footings de récupération, sortie longue de 20 km, run urbain sous la pluie, etc.) afin de vous donner un avis global aussi complet que possible. Voici notre ressenti sur différents points clés de l’expérience utilisateur.

Confort dès le chaussage et premières foulées

Dès qu’on enfile la Triumph 22, le confort immédiat est frappant. Le pied est littéralement enveloppé par le chausson FormFit : le rembourrage au niveau de la cheville et de la languette procure un effet cocon très agréable​. La chaussure est moelleuse à l’intérieur, sans aucun point dur, ce qui met en confiance avant même de commencer à courir. Beaucoup de coureurs comparent d’ailleurs cette sensation à celle d’enfiler une Asics Gel-Nimbus – deux modèles faisant figure de référence en termes de confort sur le marché​. Au laçage, le maintien se révèle précis : le pied est bien calé du talon aux orteils, sans compression excessive.

Lors des premières foulées, l’amorti souple de la Triumph 22 se fait instantanément sentir. Le déroulé du pied est fluide, et on ressent ce rebond doux caractéristique de la mousse PWRRUN PB. Sur quelques accélérations tests, la chaussure suit le mouvement sans broncher, signe d’une certaine vivacité malgré son orientation confort. Globalement, le premier contact est donc très positif : on sent que la Triumph 22 pourrait devenir « la paire de tous les jours » qu’on enfile avec plaisir pour n’importe quelle sortie, comme le souligne un testeur conquis​. Même lors de longues sessions (20 à 30 km et plus), le confort initial se maintient, évitant les points de pression ou échauffements qui pourraient gâcher la fin de course.

À noter que la pointure est standard : nul besoin de prendre une demi-taille au-dessus. Ceux qui ont le pied large pourront opter pour la version Wide, mais la plupart des coureurs seront à l’aise dans la version classique, le mesh étant suffisamment permissif pour s’adapter à la morphologie du pied​. En somme, la Triumph 22 offre un fit sécurisant et un confort haut de gamme dès le départ, ce qui met en confiance pour la suite.

Ressenti sur différents types de terrain

La Saucony Triumph 22 est avant tout une chaussure de route, mais nous l’avons également testée sur d’autres surfaces praticables pour voir comment elle se comporte. Sur bitume sec, son terrain de prédilection, la chaussure offre une expérience sans faille : le grip est excellent, on se sent en sécurité même en prenant des virages serrés ou en accélérant. Sur route mouillée, même constat rassurant – l’adhérence du caoutchouc XT-900 est au rendez-vous et évite les dérapages, un point crucial pour courir en confiance sous la pluie​.

Sur chemins stabilisés (type gravier fin, parc urbain, voie verte), la Triumph 22 tire aussi son épingle du jeu. La largeur de la semelle et la bonne tenue du pied font merveille : on ne ressent aucun flottement ni instabilité, y compris lorsque le sol présente de légères irrégularités​. La base élargie au talon apporte une assise rassurante, et la semelle amortit bien les cailloux ou imperfections du sol. Un testeur souligne que la cheville reste parfaitement stable sur des chemins un peu techniques, ce qui montre le haut niveau de sécurité du maintien​.

Évidemment, la Triumph 22 n’est pas faite pour le trail engagé : dès que le terrain devient boueux, très caillouteux ou exigeant, ses limites apparaissent (crampons peu profonds, flexibilité modérée). Mais pour tout ce qui est chemin propre et route, elle s’en sort haut la main. En montée sur route, son poids se fait un peu sentir lorsqu’il faut soulever la chaussure, mais la semelle restitue suffisamment d’énergie pour garder une foulée efficace. En descente, on apprécie particulièrement l’amorti généreux qui absorbe bien l’impact au niveau du talon, permettant de lâcher les jambes sans craindre pour ses articulations. Dans l’ensemble, la Triumph 22 offre donc une polyvalence de terrain convenable pour un modèle route : parfaite sur asphalte, adaptée aux chemins faciles, et sécurisante quelles que soient les conditions météo rencontrées pendant la sortie.

Confort sur longues distances et fatigue musculaire

Qu’en est-il du confort sur une sortie longue de plus de 2 heures ? C’est souvent sur ce critère que se départagent les vraies chaussures d’endurance. Sur ce point, la Triumph 22 brille particulièrement. Grâce à son amorti épais en PWRRUN PB, elle encaisse les kilomètres sans broncher et sans perte de confort notable au fil du temps​. Lors de notre test sur 20 km puis 30 km, nous n’avons pas ressenti de durcissement de la semelle ou de zones douloureuses aux pieds, signe que la mousse conserve son moelleux même après de longues sollicitations. Les derniers kilomètres se courent presque aussi agréablement que les premiers, ce qui est un immense atout pour les marathoniens ou ultra-fondeurs.

Plusieurs retours d’expérience confirment que la Triumph 22 limite la fatigue musculaire sur les longues durées. Un coureur témoigne avoir cherché une paire confortable capable d’accumuler les kilomètres sans difficulté, et se dit pleinement satisfait du modèle – il souligne que la mousse PWRRUN PB est un atout majeur, offrant un amorti remarquable tout en conservant une excellente restitution d’énergie, idéal pour durer longtemps​. En pratique, après une sortie longue avec les Triumph 22, on sent que les quadriceps et mollets ont été relativement ménagés par rapport à des chaussures plus fermes. Le lendemain, les courbatures se font plus discrètes, signe que l’absorption des chocs a été efficace.

Enfin, sur la question de la surchauffe du pied lors de longues sorties (souvent un problème quand on reste plus d’une heure dans une chaussure très amortie), la Triumph 22 s’en sort correctement hormis par forte chaleur. Sur 2–3 heures de course par temps modéré, le pied reste à une température supportable grâce aux quelques perforations du mesh et à la gestion de l’humidité interne. Ce n’est qu’au-delà, ou en plein soleil l’été, qu’on pourrait ressentir un manque d’aération. Rien de rédhibitoire donc pour les sorties longues, d’autant plus que la priorité ici est clairement donnée au confort matelassé.

Stabilité et sécurité de la chaussure

La stabilité de la Saucony Triumph 22 est un point qui inspire la confiance, notamment pour les coureurs qui ont connu des chaussures à la foulée moins assurée. Dès les premières foulées, on perçoit ce sentiment d’être bien ancré, grâce à l’élargissement de la semelle et au bon maintien du médio-pied. Sur l’ensemble de nos tests, nous n’avons ressenti aucun déséquilibre majeur, même en empruntant des routes légèrement cabossées ou en virage serré​. La chaussure garde toujours le pied dans l’axe, ce qui est rassurant quand la fatigue musculaire s’installe en fin de séance.

Le maintien latéral est excellent : la tige sécurise le médio-pied et le talon, empêchant le pied de bouger à l’intérieur. La cheville reste bien stable, y compris sur des portions de chemin, ce qui réduit le risque de faux pas ou de torsion​. Cette stabilité accrue la rend adaptée à un large éventail de coureurs, y compris ceux qui ont une légère tendance à la pronation. Bien qu’étant un modèle neutre (pas de soutien pronateur dédié), la Triumph 22 offre suffisamment de contrôle pour éviter de trop grandes bascules internes du pied, notamment grâce à sa base élargie au talon.

En matière de sécurité, on apprécie aussi la largeur de la plateforme quand il s’agit d’aborder des descentes rapides ou des changements de direction brusques : la chaussure reste collée au sol, sans effet de bascule. Le risque de glissade est également minimisé par la qualité de la semelle extérieure qui adhère fortement au sol, même mouillé​. De nuit, les éléments réfléchissants (discrets mais présents sur l’arrière) ajoutent un petit plus pour être vu. Globalement, la Triumph 22 est une chaussure dans laquelle on peut avoir pleinement confiance, que ce soit pour enchaîner les kilomètres en solo ou pour des sorties en groupe où on n’a pas à surveiller en permanence où l’on pose le pied. Elle apporte une sérénité appréciable, particulièrement quand on accumule la fatigue sur longue distance : la chaussure pardonne les foulées moins propres en fin de course et continue de vous protéger efficacement.

Performance en montée et en descente

Bien que pensée avant tout pour le confort, la Triumph 22 réserve de bonnes surprises lorsqu’il s’agit d’affronter du dénivelé. En montée, son poids (autour de 280 g) peut se faire sentir, surtout face à des modèles plus légers. On met un tout petit peu plus d’énergie à la soulever, ce qui peut ralentir légèrement la cadence sur de longues côtes. Cependant, la qualité du rebond de la mousse PWRRUN PB compense en partie cet inconvénient : à chaque poussée, on ressent une aide, un retour d’énergie qui aide à relancer la foulée. Ainsi, sur des montées modérées, la Triumph 22 s’en sort honorablement. Évidemment, pour des côtes très raides ou des séances de côte répétées, ce ne sera pas la plus explosive, mais elle ne transforme pas non plus la montée en calvaire grâce à son amorti dynamique.

En descente, la Triumph 22 excelle par la protection qu’elle offre. Le talon bien amorti encaisse efficacement les impacts plus forts lorsqu’on attaque en descente, épargnant les quadriceps et les genoux. On peut se permettre de descendre rapidement sans craindre de gros chocs douloureux à chaque foulée. La stabilité de la chaussure joue aussi un rôle : même en dévalant une pente, on garde un bon contrôle de la trajectoire. Le pied reste bien maintenu, évitant de glisser vers l’avant (pas de chocs des orteils contre l’avant de la chaussure tant que le laçage est bien ajusté). Cette assurance en descente permet de courir plus décontracté, un atout pour arriver en bas avec des jambes fraîches.

Enfin, en termes de rythme plus soutenu sur terrain vallonné, la Triumph 22 a démontré qu’elle pouvait surprendre. Des testeurs sont parvenus à boucler un 10 km compétitif en moins de 36 minutes avec cette paire​, preuve qu’elle sait répondre présent lorsqu’on augmente l’allure. Cela signifie que dans une course comportant des montées et descentes, la Triumph 22 ne vous pénalisera pas outre mesure sur le chrono, hormis le léger surpoids en montée qui peut être compensé par son efficacité en descente. En résumé, pour un profil vallonné, c’est une chaussure qui protège très bien en descente et reste correcte en montée – un compromis intéressant pour ceux qui privilégient le confort sans vouloir sacrifier totalement la performance.

Adaptabilité aux différents rythmes d’entraînement

Un des points marquants de cette Triumph 22, c’est sa polyvalence en termes d’allures. Bien qu’optimisée pour les footings et l’endurance, elle est capable d’encaisser des variations de rythme sans broncher. Au fil des semaines de test, nous avons pu alterner des sorties lentes de récupération, des séances d’allure marathon/seuil et même quelques portions plus vives, le tout avec la même paire aux pieds. La chaussure se montre suffisamment dynamique pour changer de cadence de manière fluide​. Son retour énergétique, sans être explosif, est assez présent pour qu’on puisse accélérer occasionnellement sans avoir l’impression de traîner des semelles en béton.

Sur des footings lents (autour de 6 min/km et plus), elle excelle évidemment : on profite pleinement de son amorti moelleux et on adopte une foulée posée, confortable. Lorsqu’on passe à des allures modérées (entre 4’30 et 5’30/km par exemple), la Triumph 22 garde une bonne tenue. Le déroulé reste fluide et on peut allonger la foulée en confiance. C’est à des rythmes plus rapides, sous les 4’/km, qu’on atteint un peu ses limites : le manque de réactivité face à des modèles plus légers se fait sentir, et la chaussure paraît moins vive. Néanmoins, pour des séances tempo ou des blocs à allure seuil, elle peut très bien faire l’affaire, ce qui n’était pas forcément le cas des versions précédentes plus lourdes. L’ajout du PWRRUN PB lui confère une vivacité nouvelle qui élargit son champ d’action​.

En clair, si votre gamme d’allures se situe principalement du footing tranquille jusqu’au tempo run, vous pourrez tout faire avec la Triumph 22 sans ressentir le besoin de changer de chaussures en cours de route. C’est appréciable en entraînement quotidien de ne pas avoir à réfléchir le matin à “quelle paire pour telle séance” : la Triumph 22 peut être ce choix par défaut fiable. Un testeur indique même qu’elle pourrait facilement devenir sa paire unique à emporter en voyage pour s’entraîner, tant elle sait tout faire un peu​ (sauf de la compétition pure). Bien sûr, elle ne remplacera pas une racer plate pour les séances de fractionnés très vifs, mais elle offre une telle marge de confort qu’on lui pardonne volontiers d’être moins explosive. Son terrain de jeu idéal reste les allures faibles à modérées, sur lesquelles elle excelle tout en laissant la possibilité d’accélérer de temps en temps. En ce sens, la Triumph 22 honore sa promesse de chaussure « conçue pour bouger au quotidien » avec brio​.

Points forts et points faibles

Points forts :

  • Confort immédiat exceptionnel – Enfilage et sorties longues sans aucune gêne, avec un chaussant qui enveloppe le pied à la perfection.
  • Amorti ultra-moelleux et efficace – La mousse PWRRUN PB offre un amorti généreux tout en restituant de l’énergie, idéal pour enchaîner les kilomètres sans douleur.
  • Stabilité rassurante – Base élargie et excellent maintien du pied, apportant beaucoup de confiance même sur terrains irréguliers ou en virage.
  • Polyvalence d’usage – Capable d’assurer sur différents types de sorties (footings, long runs, tempo) grâce à un dynamisme correct pour sa catégorie.
  • Durabilité et qualité – Matériaux solides (semelle extérieure XT-900 résistante, mousse durable) pour encaisser de nombreux kilomètres sans s’user prématurément.
  • Disponible en plusieurs largeurs – Existe en version Wide pour les pieds larges, assurant un confort pour tous les gabarits.

Points faibles :

  • Poids un peu élevé – Environ 283 g en pointure standard, ce qui en fait une chaussure un peu lourde comparée à certaines concurrentes plus légères​.
  • Manque de respirabilité – Tige épaisse et languette rembourrée qui ventilent peu, le pied peut chauffer par temps chaud ou sur séances intenses​.
  • Moins adaptée aux allures rapides – Son profil axé confort la rend peu appropriée pour le fractionné court ou la compétition, où sa relative lourdeur se fait sentir​.
  • Prix premium – Tarif élevé (~190 €) qui peut représenter un frein, même si justifié par les technologies embarquées.
  • Look massif – Un design imposant qui peut ne pas plaire à ceux qui préfèrent des silhouettes plus fines (aspect subjectif qui n’enlève rien à ses qualités techniques).

Comparaison et alternatives

Sur le segment des chaussures de running route à amorti maximal, la Saucony Triumph 22 côtoie plusieurs concurrentes de renom. Pour situer ce modèle, voici comment il se compare à quelques alternatives similaires :

  • ASICS Gel-Nimbus 27 – Une référence historique du confort. Comme la Triumph, la Nimbus offre un amorti très généreux (mousse FlyteFoam Blast+ avec inserts Gel) et un drop de 8 mm pour ~298 g. C’est une chaussure maxi-coussinée taillée pour les entraînements longs et le marathon, prisée pour sa durabilité et sa stabilité exemplaire​. La Nimbus 27 se place toutefois un peu au-dessus en prix (~200 €) et propose un amorti légèrement plus ferme, mais tout aussi protecteur.
  • Brooks Glycerin 20 (Glycerin Max) – Autre chaussure emblématique du confort longue distance, la Glycerin offre une semelle très moelleuse en DNA Loft v3, avec un drop de 10 mm pour un poids avoisinant 285 g, très proche de la Triumph. Son amorti est réputé ultra-doux et la Glycerin excelle sur les footings de récupération et les sorties longues où le maître-mot est le confort maximal. Moins dynamique que la Triumph 22 (qui grâce au PWRRUN PB rebondit un peu plus), elle conviendra surtout aux coureurs qui veulent une expérience coussinée ultime. C’est une alternative naturelle si vous hésitez avec la Triumph, d’autant que son prix est dans la même fourchette.
  • Hoka One One Bondi 8 – Le modèle le plus amorti chez Hoka, souvent cité pour ceux qui veulent une sensation de matelas sous les pieds. La Bondi 8 présente un drop de seulement 4 mm et un poids d’environ 307 g en homme. Elle offre un amorti encore plus épais que la Triumph, avec une semelle oversize de plus de 30 mm en EVA doux. En contrepartie, son dynamisme est moindre et son poids un peu supérieur. Niveau stabilité, la Bondi assure grâce à une semelle très large et un rocker marqué qui donne une foulée roulante. Son prix est légèrement plus doux (aux alentours de 170 €)​. C’est l’option à considérer si votre priorité numéro un est l’absorption des chocs et que vous acceptez un drop bas et une chaussure très volumineuse.

Bien sûr, il existe d’autres alternatives intéressantes dans la catégorie des chaussures d’entraînement confort : la New Balance Fresh Foam 1080 v12/v13 (amorti Fresh Foam X équilibré, un peu plus légère et agile), la Nike ZoomX Invincible Run 3 (mousse ZoomX ultra-bouncy pour un usage quotidien, mais stabilité moindre), ou encore la Hoka Clifton 9 (plus légère et polyvalente, avec un amorti un peu moins maximaliste que la Bondi). Chaque modèle a ses spécificités, mais tous partagent l’idée de vous offrir du confort sur la durée.

Pour un aperçu plus large des meilleures chaussures de running du moment, n’hésitez pas à consulter notre sélection Top 10 des chaussures de running sur route 2025​. Vous y trouverez d’autres modèles adaptés à vos besoins, du plus amorti au plus polyvalent, pour vous aider à faire le meilleur choix selon votre profil.

Conclusion

En conclusion, la Saucony Triumph 22 tient toutes ses promesses et s’impose comme une valeur sûre dans la catégorie des chaussures d’entraînement grand confort. Elle réussit la prouesse d’offrir un amorti ultra-moelleux sans totalement sacrifier le dynamisme, ce qui la rend capable d’accompagner la plupart de vos sorties running, qu’elles soient courtes ou longues, lentes ou modérément rapides. On retiendra particulièrement son confort d’accueil exceptionnel, sa stabilité améliorée et sa robustesse globale qui rassure sur sa capacité à avaler les kilomètres.

Ce modèle sera particulièrement recommandé pour les coureurs dont l’objectif principal est d’enchaîner les entraînements en limitant la fatigue et les risques de blessure. Si vous recherchez une chaussure fiable et polyvalente, offrant un amorti généreux tout en conservant un dynamisme correct, n’hésitez pas à foncer​. La Triumph 22 sera idéale pour les profils allant du coureur débutant souhaitant investir dans une première paire protectrice, jusqu’au marathonien expérimenté en quête d’une chaussure d’endurance pour ses sorties longues. Les coureurs au gabarit moyen à lourd y trouveront également leur compte grâce au soutien et à l’amorti efficace qui soulageront leurs articulations à chaque foulée.

En revanche, si votre pratique est axée sur la vitesse pure, la compétition ou les séances très rythmées, la Triumph 22 montrera vite ses limites par son poids et son manque de nervosité comparé à des modèles plus légers ou dotés de plaque carbone. Elle n’est pas conçue pour battre des records sur 10 km ou en intervalles sur piste, et Saucony propose d’autres chaussures plus adaptées pour ces usages-là.

Pour quel type de coureur la recommander en priorité ? Sans hésitation, pour le coureur orienté plaisir et endurance : celui qui privilégie les sorties confortables, qui prépare peut-être un semi ou un marathon, ou qui veut simplement une bonne paire pour courir régulièrement sans bobos. La Saucony Triumph 22 offre un combo gagnant de confort, de stabilité et de durabilité qui en fait un excellent choix comme chaussure d’entraînement quotidienne. En bref, si votre mot d’ordre est de courir longtemps avec le sourire, la Triumph 22 mérite amplement sa place dans votre rotation de chaussures – voire comme choix unique – pour vous accompagner sur la route du bonheur running 🏃‍♂️.