Test complet et avis sur la HOKA ONE ONE Clifton 9

Test complet et avis sur la HOKA ONE ONE Clifton 9

Introduction

La HOKA ONE ONE Clifton 9 est la dernière évolution de la gamme Clifton, réputée depuis des années pour combiner un confort généreux et une légèreté surprenante. Avec cette neuvième version, la marque californienne promet une expérience encore plus aboutie : un amorti plus moelleux, un poids réduit et un profil de semelle plus dynamique pour offrir une foulée fluide et protectrice. L’objectif affiché : consolider la Clifton dans son rôle de chaussure d’entraînement quotidienne longue distance, tout en la rendant un brin plus polyvalente.

Dans cet article, je vous propose un test complet et un avis direct sur la Clifton 9. Nous passerons en revue ses caractéristiques techniques, son comportement sur le terrain, ses qualités et ses défauts, avant de la comparer brièvement à quelques alternatives. Si vous cherchez une paire capable d’absorber les kilomètres sans vous alourdir, tout en ménageant vos articulations, la Clifton 9 mérite votre attention.

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Caractéristiques techniques

  1. Amorti
    La Clifton 9 s’appuie sur une semelle intermédiaire en mousse CMEVA (une formulation propre à HOKA), réputée pour être légère et moelleuse. L’empilement est légèrement plus épais qu’auparavant : environ 32 mm au talon et 27 mm à l’avant (drop de 5 mm). Cette semelle généreuse promet un confort maximal et une absorption efficace des chocs.
  2. Drop
    Fidèle à la tradition HOKA, le drop de 5 mm se situe dans la fourchette basse, permettant une transition relativement naturelle du talon vers l’avant-pied. Cela favorise une attaque médio-pied ou talon modéré, tout en ménageant le tendon d’Achille.
  3. Poids
    HOKA a affiné la construction pour alléger la chaussure : on descend sous les 250 g en pointure homme standard (aux alentours de 248 g) et moins de 220 g en version femme. C’est remarquable pour une chaussure aussi amortie, ce qui en fait un modèle léger dans la catégorie « maxi-cushion ».
  4. Tige (Upper)
    La Clifton 9 dispose d’une empeigne en mesh technique repensée, plus aérée et plus épurée. Le maillage est aéré sur l’avant-pied pour limiter la surchauffe, et le renfort au talon reste généreusement matelassé. La languette rembourrée est intégrée de manière classique (non-goussetée), assurant un bon maintien du cou-de-pied.
  5. Semelle extérieure
    Sous la chaussure, on retrouve un caoutchouc disposé en zones ciblées aux endroits de forte abrasion (talon extérieur, avant-pied), afin de préserver la légèreté. Le reste de la semelle intermédiaire reste exposé, ce qui contribue au gain de poids. Les rainures de flexion et le rocking (courbure de la semelle) favorisent un déroulé fluide.
  6. Forme et géométrie
    Comme souvent chez HOKA, la Clifton 9 présente un profil incurvé (Meta-Rocker) : la semelle adopte une courbure notable, incitant la foulée à « basculer » du talon à l’avant-pied. Cela participe à la sensation de rouler vers l’avant sans effort.
  7. Type de foulée et usage recommandé
    Modèle « universel », la Clifton 9 convient principalement aux coureurs à foulée neutre ou supinatrice légère. Son domaine de prédilection est l’entraînement quotidien, en particulier les sorties longues ou en endurance modérée. Elle se montre également apte aux footings de récupération, où son amorti moelleux protège efficacement les articulations.

Expérience et avis

Dans mon usage personnel, j’ai surtout exploité la Clifton 9 sur des footings quotidiens, des sorties longues de 1h à 2h et quelques runs de récupération après des séances plus intenses. Voici les points marquants que j’ai pu relever :

  • Chaussage et premières foulées
    Au moment de l’enfiler, j’ai tout de suite apprécié le confort immédiat : le collier de la cheville est moelleux sans être exagéré, et la languette rembourrée offre un bon sentiment d’enveloppement. La toebox m’a semblé un peu plus spacieuse que la Clifton 8, ce qui laisse les orteils respirer. Dès les premières foulées, la sensation d’amorti est bien présente : on sent le pied perché sur une couche épaisse et douce, mais sans s’enfoncer de manière excessive.
  • Amorti et ressenti de la foulée
    L’amorti est clairement le point fort de la Clifton 9 : le CMEVA absorbe les chocs à chaque impact et protège efficacement les muscles et articulations. Malgré ce côté moelleux, la chaussure n’est pas pataude : on conserve un rebond discret qui rend la foulée un minimum dynamique, même si ce n’est pas une chaussure de vitesse. En allure modérée (autour de 5’/km à 6’/km pour ma part), j’ai trouvé le compromis parfait pour un confort longue distance.
  • Stabilité et posture
    Grâce à la semelle large et au drop modéré (5 mm), la Clifton 9 se montre plutôt stable. Je n’ai pas senti d’oscillation latérale, même en virages modérés. La tige maintient correctement le médio-pied, évitant que le pied ne flotte. En montée, le poids léger facilite la cadence, et en descente, l’amorti épais se révèle très agréable pour préserver les quadriceps et genoux. J’ai en revanche noté une légère sensation d’« être perché » : on reste sur une semelle haute qui gomme le contact direct avec le sol. C’est le style HOKA : confortable, protecteur, mais un brin déconnecté de la route.
  • Respirabilité du mesh
    Lors de mes sessions plus chaudes, j’ai trouvé la tige assez respirante. Le mesh évacue correctement la chaleur, sans hotspot majeur. Par temps plus frais, je n’ai pas ressenti de froid particulier. L’équilibre est donc bien géré. Je n’ai pas eu à déplorer de points de friction ou d’échauffement, preuve que la conception du mesh et des renforts est soignée.
  • Adaptation à divers terrains
    Sur route, bitume et chemins roulants, la Clifton 9 s’est révélée irréprochable. Je l’ai aussi emmenée sur du gravier compact, et je me suis senti en sécurité grâce à l’amorti qui absorbe les irrégularités. En revanche, en terrain plus accidenté ou boueux, la semelle externe est un peu lisse : pas de crampons prononcés, donc prudence sur sols glissants.
  • Capacité à encaisser les kilomètres
    Au fil des sorties, j’ai pu monter jusqu’à 20-25 km sans ressentir d’inconfort notable. La douceur de la semelle m’a vraiment permis d’enchaîner les kilomètres sans craindre l’arrivée de douleurs ou de fatigue excessive. Sur la durée, je me suis senti protégé, notamment dans les phases descendantes où la Clifton 9 amortit à merveille.

En bref, mon expérience personnelle de la HOKA Clifton 9 a été largement positive : un confort moelleux, une protection musculaire solide, et un poids plume qui rend la chaussure agile malgré l’épaisseur de semelle.

Après plusieurs semaines d’utilisation, voici mon avis personnel sur les qualités et les défauts de la Clifton 9 :

Qualités

  1. Confort maximal : L’un des atouts majeurs de cette chaussure est la douceur sous le pied. Idéale pour encaisser de longs footings, des runs de récupération ou simplement trotter sans se soucier du choc.
  2. Légèreté surprenante : Comparée à des modèles à amorti équivalent, la Clifton 9 se fait oublier aux pieds. Cela allège la foulée et donne la sensation qu’on pourrait courir plus longtemps sans fatigue excessive.
  3. Transition fluide : Le rocker facilite un déroulé efficace. Je trouve que la foulée glisse presque toute seule, ce qui convient bien à des séances en endurance ou tempo modéré.
  4. Maintien agréable : Malgré sa tige légère, j’ai constaté un bon soutien du médio-pied, et aucun mouvement parasite du talon. La forme de l’empeigne assure un espace suffisant pour les orteils sans être trop volumineuse.
  5. Polyvalence relative : Même si elle n’est pas destinée à de la haute performance, j’ai pu l’utiliser sur différents types de sorties (endurance, sorties longues, footing de récup). Elle reste agréable tant qu’on ne cherche pas un chrono.

Défauts

  1. Peu de dynamisme à haute intensité : Dès que je voulais vraiment accélérer sur du fractionné court, j’ai senti les limites d’une semelle aussi épaisse. La Clifton 9 n’est pas nerveuse : elle manque de rigidité et d’explosivité pour des allures très rapides, ce qui est normal pour une « max cushion ».
  2. Sensation de déconnexion du sol : L’épaisseur de mousse m’a parfois donné l’impression d’être un peu « haut perché ». On ne sent pas les variations du terrain, ce qui peut déplaire à ceux qui cherchent un contact direct et réactif. Sur des parcours très techniques, je me suis senti moins précis.
  3. Adhérence limitée sur sols gras : Les quelques fois où j’ai croisé des portions humides ou boueuses, j’ai préféré ralentir. Le caoutchouc est bon sur route, mais les crampons restent modestes.
  4. Pas la plus stable latéralement : Même si je n’ai pas eu de réels problèmes, je trouve qu’une semelle si épaisse peut manquer de stabilité si votre foulée part un peu en pronation ou supination marquées. Un coureur exigeant en stabilité pourrait préférer un modèle plus structuré.

En définitive, de mon point de vue, la Clifton 9 se révèle un excellent choix pour tous ceux qui veulent prioriser la protection et la douceur, sans alourdir la chaussure. Les coureurs confirmés y verront un allié pour les footings d’endurance ou de récupération, et les coureurs débutants apprécieront un amorti pardonnant. Les seules réticences viendront de ceux qui recherchent une sensation plus nerveuse ou un contact plus direct avec le sol.

Comparaison et alternatives

Pour situer brièvement la Clifton 9 face à d’autres chaussures proches :

  • HOKA Bondi : Encore plus amortie, la Bondi est souvent jugée plus lourde et moins polyvalente. La Clifton 9 gagne en légèreté et en réactivité, ce qui la rend plus agréable pour varier les allures.
  • ASICS Gel-Nimbus : Modèle concurrent axé sur le confort, la Nimbus est parfois plus stable et moelleuse, mais aussi plus lourde et moins fluide sur la transition. La Clifton 9 demeure plus « virevoltante ».
  • Brooks Glycerin : Une autre référence du confort, avec un amorti un peu plus ferme et un drop plus élevé (10 mm). La Clifton 9, elle, reste plus légère et propose une foulée plus proche d’une attaque médio-pied.
  • Saucony Triumph : Excellente chaussure très amortie, la Triumph peut être comparée à la Nimbus ou la Glycerin en termes de confort moelleux, mais elle est souvent un brin plus lourde que la Clifton.

Si vous cherchez un amorti énorme sans trop alourdir la chaussure, la Clifton 9 s’impose parmi les meilleures options. Les concurrents misent parfois sur un drop plus élevé ou une mousse plus ferme, là où HOKA persiste dans sa philosophie d’épaisseur associée à la légèreté et au rocker.

Conclusion

En conclusion, la HOKA ONE ONE Clifton 9 m’a offert une expérience de course placée sous le signe du confort longue distance. Entre sa mousse épaisse mais légère et son profil incurvé, j’ai apprécié la facilité de foulée sur mes footings, l’absorption des chocs sur routes dures et la réduction de fatigue musculaire après des sorties de 1h30 ou plus. Sa légèreté constitue un réel atout, permettant de garder de l’enthousiasme sous le pied, même si elle ne prétend pas remplacer une chaussure de vitesse pour du fractionné intensif.

Si vous privilégiez la douceur d’amorti, la protection articulaire et une foulée fluide, la Clifton 9 répondra très bien à vos besoins, d’autant qu’elle se révèle aérée, confortable et globalement stable tant qu’on ne fait pas d’excentricités. Ses limites résident dans un manque de nervosité pour les allures rapides et une adhérence standard, mais c’est normal pour une max-cushion. Pour moi, la Clifton 9 reste une référence incontournable des chaussures d’entraînement « légères et confortables », et je la recommande chaudement si votre priorité est de courir en douceur et accumuler les kilomètres sans souffrir.

En somme, la Clifton 9 perpétue la lignée HOKA en préservant l’esprit « maximaliste léger ». C’est une chaussure de confiance pour enchaîner les longues distances ou pour des sorties calmes, avec un excellent niveau de confort, tout en limitant la sensation pataude qu’on pourrait redouter sur une semelle aussi épaisse. Si vous adhérez à cette philosophie d’amorti, il y a fort à parier que vous prendrez grand plaisir à la chausser pour vos prochaines sorties. Bon run !