La Nike Air Zoom Alphafly 3, ou Alphafly Next% 3, s’impose comme l’une des chaussures de running les plus abouties pour la performance en marathon. Développée dans la lignée des Vaporfly qui ont révolutionné les courses sur route, cette nouvelle Alphafly vise ni plus ni moins qu’à aider les coureurs à battre leurs records personnels sur 42,195 km. Elle a déjà fait ses preuves aux pieds de champions : le Kényan Kelvin Kiptum a battu le record du monde du marathon en 2h00’35 avec un prototype de l’Alphafly 3, confirmant son statut de chaussure de marathon ultra-performante. Dans cet article, nous vous proposons un test et avis détaillé de la Nike Alphafly 3, en passant en revue ses caractéristiques, son évolution par rapport aux versions précédentes, son ressenti en conditions réelles, et à quels profils de coureurs elle s’adresse. Vous saurez également si elle convient pour l’entraînement ou seulement la compétition, et nous la comparerons à quelques modèles concurrents (Adidas Adizero Adios Pro 3, Asics Metaspeed Sky+, Nike Vaporfly 3, etc.). L’objectif : vous fournir un avis complet et optimisé SEO sur cette chaussure marathon à plaque carbone qui affole les chronomètres.
Caractéristiques clés de la Nike Air Zoom Alphafly 3
La Nike Alphafly 3 embarque le meilleur des technologies running actuelles pour offrir un amorti maximal et un retour d’énergie explosif à chaque foulée. Voici les points essentiels à retenir sur sa fiche technique et sa conception :
- Mousse ZoomX surdimensionnée : La semelle intermédiaire utilise la célèbre mousse ZoomX sur toute la longueur, reconnue pour sa légèreté et son rebond exceptionnels. Sur cette troisième version, la mousse est encore plus présente (stack élevé proche de la limite autorisée) tout en restant d’un poids plume. Nike a d’ailleurs allégé la chaussure d’environ 15% par rapport à l’Alphafly 2, ce qui en fait l’Alphafly la plus légère à ce jour. On obtient ainsi un poids d’environ 210-220 grammes en taille homme standard (≈7,5 oz), un exploit pour une chaussure aussi massive. L’amorti ZoomX ultra-léger absorbe efficacement les chocs tout en préservant la fraîcheur des jambes jusqu’au bout du marathon.
- Plaque carbone et pods Air Zoom : Comme ses aînées, l’Alphafly 3 intègre une plaque en fibre de carbone sur toute la longueur de la semelle (la fameuse Flyplate). Cette plaque rigide agit comme un levier pour augmenter la propulsion à chaque pas. Elle fonctionne de pair avec deux unités Zoom Air (pods) logées à l’avant-pied qui compressent et restituent de l’énergie. L’association de la mousse ZoomX, des pods Air Zoom à l’avant et de la plaque carbone génère un retour d’énergie incroyable et cette sensation de propulsion vers l’avant caractéristique, donnant l’impression d’avoir un ressort sous le pied. Ces technologies contribuent à de grandes économies d’énergie pour le coureur sur la durée de la course. En termes de sensations, l’avant de la chaussure offre une bascule marquée qui incite à dérouler la foulée vers l’avant. Selon une testeuse, le drop est désormais de 8 mm (contre ~4 mm sur les versions précédentes), l’amorti reste bien présent et la bascule avant serait même plus prononcée qu’auparavant. Ce drop plus élevé aide à basculer le centre de gravité vers l’avant, contribuant à un déroulé dynamique.
- Tige Atomknit 2.0 et fit : L’empeigne de l’Alphafly 3 est en Atomknit (version retravaillée du Flyknit). Ce mesh tricoté ultra-fin et stretch offre une respirabilité parfaite et un maintien ajusté du pied. Nike a amélioré le confort de la tige par rapport à l’Alphafly Next% 2, avec un chaussant plus accueillant. Le pied trouve rapidement sa place dans ce chausson souple, sans points de pression gênants même sur les longues sorties. La nouvelle empeigne type “chaussette” enveloppe le pied sans le comprimer excessivement. Attention toutefois, le fit reste assez étroit : les pieds larges pourraient s’y sentir à l’étroit. Le système de laçage cranté permet un serrage précis qui ne se relâche pas en course, et un léger rembourrage au niveau du col et de la languette améliore le confort d’ensemble.
- Stabilité et semelle extérieure : Pour une chaussure aussi haute (stack maximal vers 40 mm au talon), la stabilité est étonnamment bonne. Nike a élargi la base de la semelle et renforcé le contrefort de talon afin de corriger le principal défaut reproché aux versions précédentes (l’instabilité latérale à haute vitesse). Le résultat : l’Alphafly 3 inspire confiance même dans les virages serrés, sans la sensation de vaciller sur des échasses. La semelle extérieure en caoutchouc présente des découpes stratégiques et des “patchs lisses” pour réduire la friction. L’adhérence est au rendez-vous, y compris sur routes mouillées – de quoi aborder les virages sous la pluie sans crainte de glissade. En bonus, cette nouvelle configuration de semelle permettrait d’améliorer légèrement la durabilité par rapport aux anciennes Alphafly, même si cela reste un point à surveiller.
En somme, la fiche technique de la Nike Alphafly 3 impressionne : amorti maximal, plaque carbone, air pods, drop 8 mm, poids réduit… Tout est pensé pour la performance marathon. Pas étonnant que beaucoup la considèrent déjà comme l’une des meilleures chaussures de marathon du marché en 2024. Voyons maintenant concrètement ce que cela donne sur le terrain, après un rappel des principaux atouts et faiblesses du modèle.
Points forts et points faibles de l’Alphafly 3
Points forts :
- Amorti et protection musculaire – La semelle ZoomX épaisse absorbe magnifiquement les chocs. Même après 30+ km, les jambes restent plus fraîches qu’avec des chaussures traditionnelles grâce à cet amorti moelleux et efficace (excellente absorption des chocs).
- Retour d’énergie exceptionnel – Le combo plaque carbone + ZoomX + pods Air Zoom offre une relance phénoménale. À chaque foulée, on ressent un effet dynamique de propulsion vers l’avant qui donne envie d’accélérer. C’est une des chaussures les plus rapides pour qui sait en tirer parti, idéale pour battre son record.
- Confort amélioré – Nike a corrigé les défauts de confort de la version précédente. Le chaussant Atomknit 2.0 procure une sensation de chaussette sans points de pression. Le pied est bien maintenu tout en étant à son aise, ce qui était loin d’être le cas sur l’Alphafly 2. On peut enfin parler de confort sur ce modèle taillé pour la compétition.
- Stabilité accrue – Malgré la hauteur de semelle, la stabilité latérale est très bonne. La base élargie et le meilleur maintien du talon font que la chaussure reste stable, y compris dans les courbes ou à haute allure. Un gros progrès comparé aux versions antérieures jugées instables par certains.
- Poids plume pour un gros amorti – Avec environ 210 g sur la balance, l’Alphafly 3 est étonnamment légère au regard de sa semelle imposante. Cette légèreté facilite le rythme de course et contribue à la rendre accessible à plus de coureurs (pas réservée qu’à l’élite). Nike a réussi à alléger la chaussure sans sacrifier l’amorti, ce qui la place désormais dans le rang des modèles marathon aux poids “acceptables”
Points faibles :
- Tarif très élevé – Affichée autour de 300-320€, c’est l’une des chaussures les plus chères du marché. Son prix premium (en hausse par rapport à la génération précédente) pourra en rebuter plus d’un. Investir dans l’Alphafly 3 représente un coût conséquent, justifié par la R&D et les matériaux, mais cela limite son accessibilité.
- Durabilité limitée – Comme souvent avec les “supershoes” à mousse ultra-légère, la robustesse dans le temps n’est pas son point fort. La mousse ZoomX et les airbags sont relativement fragiles, ce qui peut limiter la durée de vie de la chaussure au fil des kilomètres. Il n’est pas rare de constater une perte de dynamisme au-delà de 300-400 km, et l’usure de la semelle extérieure peut survenir rapidement si vous l’utilisez très fréquemment.
- Performance moindre à faible allure – L’Alphafly 3 donne tout son potentiel à allure soutenue. À des vitesses modestes (footing lent < 12 km/h), l’amorti peut sembler ferme et la chaussure “n’embraye” pas autant. Elle n’est pas conçue pour trottiner tranquillement ; son terrain de jeu, c’est la vitesse. Les coureurs trop lents risquent de ne pas exploiter ses qualités et de la trouver rigide.
- Fit ajusté (peu accommodant) – Le chaussant est étroit et bien compressif autour du médio-pied. Si cela assure un bon maintien, les pieds larges ou coureurs aimant l’espace pourraient être gênés. Il vaut mieux essayer pour vérifier le confort, et possiblement prendre une demi-pointure au-dessus si vous avez le pied fort. En tout cas, cette Nike taille normalement en longueur, il n’est pas nécessaire de ajuster la pointure habituelle.
En résumé, la Nike Alphafly 3 brille par son amorti, son dynamisme et son amélioration du confort, tout en gardant quelques inconvénients inhérents aux chaussures carbone de compétition (prix, usure rapide, efficacité surtout à haute vitesse). Après ce tour d’horizon des spécifications, passons à notre avis personnel lors d’un test terrain, pour voir si ces promesses se vérifient en course.
Mon test de la Nike Alphafly 3 : sensations en course
J’ai pu mettre à l’épreuve la Alphafly 3 au cours de plusieurs sorties, allant du footing actif à la sortie longue, en passant par des séances spécifiques à allure marathon et quelques fractionnés. Dès les premiers pas, la différence avec l’ancien modèle se fait sentir : l’accueil du pied est nettement plus agréable. Le mesh Atomknit enveloppe le pied comme une chaussette et la semelle de propreté a été améliorée, si bien que je n’ai ressenti aucun frottement inhabituel ni point dur, même lors d’un long run de 2 heures. Là où l’Alphafly 2 pouvait causer des échauffements sous la voûte plantaire, cette version 3 m’a épargné ce désagrément, signe des progrès en termes de confort.
Dynamisme et vitesse. Dès que l’on augmente l’allure, l’Alphafly 3 révèle tout son potentiel. Sur mes premiers kilomètres rapides, j’ai eu la sensation d’être poussé vers l’avant à chaque foulée, comme si la chaussure ne demandait qu’à accélérer. Le retour d’énergie est réellement bluffant : on ressent le rebond de la mousse ZoomX couplé à la rigidité de la plaque carbone qui catapulte le pied vers l’avant. Sur des portions à allure marathon (aux alentours de 15-16 km/h pour moi, soit ~4’/km), la chaussure donne l’impression d’économiser de l’énergie. Ma foulée restait fluide et efficace, sans avoir à forcer pour maintenir le rythme. Même à des allures un peu plus modestes (4’30/km soit 13 km/h), le dynamisme reste perceptible et le déroulé bénéficie de la bascule de la semelle. En revanche, sur des footings de récupération à 10-11 km/h, j’ai trouvé la semelle plus inerte : l’amorti très ferme à basse vitesse ne renvoie pas grand-chose, confirmant que ce modèle est pensé pour aller vite. En clair, plus on court vite, plus l’Alphafly 3 excelle – et à l’inverse, elle n’apporte pas grand-chose aux allures lentes, si ce n’est un amorti protecteur.
Amorti et endurance. Sur sortie longue, j’ai particulièrement apprécié le confort de l’amorti ZoomX. Après 25-30 km, mes jambes étaient moins fatiguées qu’habituellement. La mousse ultra-moelleuse combinée aux Air Zoom pods absorbe l’impact et réduit les micro-traumatismes musculaires. C’est un atout considérable pour aborder le final d’un marathon avec un peu plus de fraîcheur. J’ai aussi noté que plus les kilomètres défilaient, plus je me surprenais à pouvoir relancer sans trop de difficulté. L’effet “jambes neuves” relatif est sans doute lié à cette réduction de la fatigue musculaire. Par ailleurs, aucun problème de stabilité ne m’a perturbé, y compris en fin de parcours où la foulée peut devenir moins propre : l’Alphafly 3 reste fiable et sûre, on peut tracer les virages ou zigzaguer pour ravitailler sans appréhension de vriller la cheville. C’est un gros point positif, car l’Alphafly première du nom était plus délicate à contrôler lorsque la fatigue s’installait.
Ajustement et sensations générales. Sur le plan du fit, j’ai trouvé le maintien du médio-pied excellent grâce aux nouveaux lacets crantés qui ne bougent pas. Le talon est bien calé, aucune sensation de décollage ou de flottement à signaler. L’avant-pied, assez large pour mes pieds moyens, pourrait en revanche sembler étroit pour d’autres – n’hésitez pas à jouer sur le laçage ou à tester une pointure supérieure si besoin. Une fois bien réglée, la chaussure fait corps avec le pied. Ce qui m’a frappé, c’est qu’on oublie presque le poids de la semelle. Sur la balance, ~210 g ce n’est pas ultra-léger comparé à certaines rivales, mais en courant, la distribution du poids est telle qu’on ne la ressent pas comme une gêne. L’Alphafly 3 paraît plus agile que la v2, sans l’effet un peu « pataud » que pouvait donner la précédente sur les changements de rythme. Elle m’a semblé plus homogène : la transition talon-orteils est fluide, on n’a pas cette cassure au milieu du pied que certains reprochaient à l’ancien modèle. Nike semble avoir atteint un bel équilibre entre confort, stabilité et explosivité, ce qui rend la Alphafly 3 exploitable par un plus grand nombre de coureurs qu’auparavant. En effet, je pense que même un coureur amateur bien entraîné peut maintenant en tirer profit, là où les premières Alphafly/Vaporfly étaient vraiment réservées aux pros très rapides.
Au final, mon avis personnel sur la Nike Alphafly 3 est très positif. Ce test en conditions réelles confirme que Nike a peaufiné sa copie : on retrouve l’ADN de l’Alphafly (vitesse, rebond, amorti maximal) tout en gommant en grande partie les défauts de confort et de stabilité. C’est une chaussure taillée pour la compétition, jouissive à utiliser quand on a le niveau pour la faire parler, et qui saura accompagner les marathoniens en quête de performance. Cependant, il faut garder à l’esprit qu’elle s’exprime surtout en compétition ou sur des entraînements spécifiques – pour un usage quotidien ou en mode tranquille, ce n’est pas la plus indiquée. Ce point nous amène justement à définir à qui s’adresse ce modèle et comment l’utiliser au mieux.
Pour quel type de coureur et quelle utilisation ?
Profil de coureur conseillé : La Nike Alphafly 3 s’adresse en priorité aux coureurs à la recherche de performance sur route, du 10 km au marathon. Elle sera particulièrement profitable aux coureurs rapides ou du moins assez entraînés pour maintenir de bonnes allures. Concrètement, si vous visez un temps ambitieux (par exemple <3h sur marathon, <1h25 sur semi, <40 min sur 10 km), cette chaussure peut vous donner un coup de pouce significatif pour battre votre record. Les coureurs élites et compétiteurs aguerris y trouveront évidemment leur compte, mais aussi les coureurs amateurs confirmés : la Alphafly 3 n’est plus un modèle élitiste inaccessible. Nike a voulu la rendre exploitable par le plus grand nombre en élargissant sa plage d’efficacité. Ainsi, même un marathonien en 3h30 (5’/km) pourra apprécier son amorti protecteur et son efficacité énergétique, à condition de bien s’habituer à son comportement. En revanche, pour les coureurs totalement débutants ou ceux dont l’allure est très modérée (>6’/km), l’intérêt de l’Alphafly 3 est moindre. À faible vitesse, son dynamisme ne se manifestera pas assez et il existe des chaussures d’entraînement plus souples et moins onéreuses qui conviendront mieux pour démarrer. D’autant qu’il faut être à l’aise avec une chaussure haute sur pattes : si vous n’avez jamais couru avec une semelle de 40 mm d’épaisseur, la sensation peut surprendre initialement.
Entraînement vs compétition : L’Alphafly 3 est clairement pensée pour la compétition, notamment le marathon. C’est le jour de la course que vous tirerez le maximum de cette “super chaussure”. Son amorti maximal préservera vos jambes sur les 42 km, et son effet ressort vous aidera à maintenir l’allure cible dans les moments difficiles. Pour autant, faut-il la réserver uniquement aux courses ? Pas forcément. Il est recommandé de s’entraîner ponctuellement avec l’Alphafly 3 afin de se familiariser avec ses sensations uniques. Par exemple, l’utiliser sur quelques séances clés : une sortie longue à allure marathon, un entraînement de fractionnés longs sur route ou piste (du type 3x3000m, 2x5000m) ou un tempo run de 10-15 km proche de l’allure cible. Ces séances en conditions proches de la compétition vous permettront d’adapter votre foulée et d’appréhender la chaussure (savoir gérer la hauteur de semelle, les virages, le laçage, etc.). En revanche, il n’est pas nécessaire – et peut-être pas souhaitable – de l’utiliser pour tous vos entraînements. D’une part à cause de son usure rapide (autant économiser ses propriétés pour le jour J), d’autre part parce qu’à l’entraînement quotidien, une chaussure plus classique, stable et durable sera plus indiquée. On peut par exemple garder l’Alphafly 3 pour les séances de qualité et la compétition, et utiliser un modèle d’entraînement (plus lourd et robuste) pour les footings, l’endurance fondamentale et la récup. Nike propose par exemple la Pegasus ou la Vomero pour les sorties faciles, voire la ZoomX Invincible pour l’endurance avec amorti, afin de préserver les Alphafly pour les moments où leur valeur ajoutée est déterminante.
En résumé, la Nike Alphafly 3 convient aux coureurs compétiteurs visant la performance sur route, qui n’hésitent pas à investir dans du matériel haut de gamme. Elle excelle en compétition (10 km, semi, marathon) et sur quelques entraînements spécifiques, mais n’est pas conçue pour être une mule de travail du quotidien. Si vous correspondez à ce profil et que vous cherchez quelle chaussure pour battre votre record sur marathon, l’Alphafly 3 est une candidate de choix. Dans le cas contraire (allures tranquilles, priorité au confort et à la durabilité, budget serré), mieux vaut se tourner vers des modèles moins extrêmes.
Nike Alphafly 3 vs Nike Vaporfly 3 : laquelle choisir ?
Depuis l’apparition des Vaporfly et Alphafly, de nombreux coureurs s’interrogent : Nike Alphafly 3 ou Vaporfly 3, quelle est la meilleure chaussure marathon ? Ces deux modèles phares de Nike partagent la plaque carbone et la mousse ZoomX, mais présentent des différences notables qui peuvent orienter votre choix.
Positionnement des deux modèles : La Vaporfly Next% 3 est la descendante directe de la Vaporfly originale, la chaussure qui a initié la révolution des semelles en carbone. Elle est conçue pour être ultra-légère et efficace du 5 km au marathon, plébiscitée pour son caractère polyvalent. L’Alphafly 3, elle, représente le modèle encore au-dessus en termes d’amorti et de technologie, pensée principalement pour le marathon et les efforts prolongés. On peut la voir comme la « grande sœur » plus sophistiquée, là où la Vaporfly serait la version épurée.
Poids et sensations : La Vaporfly 3 est un peu plus légère que l’Alphafly 3 – d’environ 10 à 15 grammes de moins. En main et aux pieds, la Vaporfly paraît plus minimaliste, on la sent à peine. L’Alphafly 3, bien que allégée par rapport aux précédentes, garde une semelle plus imposante (pods Air Zoom, épaisseur max). Sur route, la Vaporfly offre une sensation de foulée très rythmée, avec un déroulé plus naturel pour certains, alors que l’Alphafly donne une impression de rebond plus prononcée et d’amorti plus moelleux. En clair, la Vaporfly peut sembler plus vive et nerveuse, l’Alphafly plus cousine et bondissante. Côté stabilité, la Vaporfly 3 ayant une base légèrement moins large et pas d’air pods latéraux, elle peut être un peu moins stable que l’Alphafly 3 version actuelle (sur ce point Nike a rattrapé son retard avec l’Alphafly 3).
Performances comparées : Sur marathon, les deux sont redoutables. Beaucoup de marathoniens de haut niveau choisissent l’Alphafly pour son amorti supérieur qui préserve mieux les muscles sur la fin de course, et son efficacité à allure régulière. L’Alphafly excelle quand il s’agit de maintenir une allure marathon constante et économiser de l’énergie sur la durée. La Vaporfly, de son côté, est tout à fait capable de performances équivalentes sur marathon (elle a longtemps dominé les podiums), mais certains coureurs la préfèrent surtout sur semi-marathon, 10 km, ou lorsqu’il y a besoin de changements de rythme plus fréquents. Sur des parcours sinueux ou avec relances, la Vaporfly peut paraître plus maniable grâce à sa légèreté et son avant-pied un peu plus flexible. On pourrait résumer en disant : Alphafly 3 pour la stabilité et l’endurance, Vaporfly 3 pour la légèreté et la vitesse pure. D’ailleurs, l’Alphafly 3 ne pèse qu’une quinzaine de grammes de plus que la Vaporfly 3, signe que l’écart s’est réduit. Il n’y a donc plus de différence énorme de poids, c’est surtout une question de feeling et de préférences.
Choix selon le profil : Si vous êtes un coureur plutôt talonneur ou médio-pied qui cherche un maximum d’amorti pour encaisser la distance, ou si vous êtes un coureur un peu plus lourd, l’Alphafly 3 offrira plus de protection et de soutien. Elle sera idéale pour les marathons ou semi roulants où vous tenez un rythme constant. En revanche, si vous êtes un coureur légèrement construit, à foulée très dynamique, ou que vous visez des épreuves plus courtes (5 km, 10 km, triathlons) en plus du marathon, la Vaporfly 3 pourrait vous convenir mieux grâce à son côté incisif et agile. Notons que certains marathoniens élites continuent de jurer par la Vaporfly même sur 42 km, preuve que le choix est aussi affaire de ressenti personnel. L’idéal serait de pouvoir essayer les deux sur quelques foulées et voir laquelle vous convient le mieux en termes de confort de pied et de sensation de course. Dans tous les cas, on parle ici de deux des meilleures chaussures de marathon du monde, donc difficile de se tromper : c’est un duel au sommet Alphafly 3 vs Vaporfly 3 où chacun peut trouver chaussure à son pied.
Conclusion : Faut-il l’acheter ? Quelles alternatives ?
En conclusion, la Nike Air Zoom Alphafly 3 tient ses promesses et se positionne comme une chaussure de marathon exceptionnelle. Nike a réussi à faire évoluer son modèle phare dans le bon sens : plus de confort, plus de stabilité, tout en conservant le dynamisme et l’amorti hors norme qui ont fait la réputation de l’Alphafly. Pour le coureur ambitieux cherchant la performance, c’est un outil redoutable pour aller chasser un record sur marathon ou semi. On peut légitimement la considérer parmi les meilleures chaussures pour marathon actuellement, aux côtés de quelques autres modèles concurrents de très haut niveau.
Cependant, l’investissement conséquent qu’elle représente (environ 300€) et sa durabilité perfectible invitent à réfléchir à l’usage que vous en aurez. Si vous préparez un marathon objectif et que chaque seconde compte, l’Alphafly 3 peut être l’arme ultime pour vous mener au bout plus vite et avec moins de fatigue. Si en revanche vous courez occasionnellement sans viser la performance absolue, ou si votre budget est serré, il existe des alternatives plus raisonnables financièrement qui feront déjà très bien l’affaire.
Alternatives concurrentes : Sur le segment des chaussures à plaque carbone pour la route, d’autres modèles valent le détour et se posent en rivaux directs de l’Alphafly 3 :
- Adidas Adizero Adios Pro 4 : La réponse d’Adidas aux Vaporfly/Alphafly. L’Adios Pro 4 utilise une mousse Lightstrike Pro très dynamique et des tiges de carbone (EnergyRods) à la place d’une plaque. Elle offre un excellent retour d’énergie et une stabilité appréciable. Son poids est contenu (~210 g) et de nombreux marathoniens l’ont adoptée pour sa foulée naturelle et son efficacité éprouvée sur 42 km. L’Adios Pro 3 se distingue par une durabilité un peu meilleure que la Nike et un drop plus faible (~6 mm), avec une sensation un peu moins “trampoline” que l’Alphafly mais un très haut niveau de performance tout de même. Adidas a également sorti récemment l’Adizero Adios Pro 4 qui apporte des ajustements (encore plus légère, géométrie affinée), à surveiller selon disponibilités.
- Asics Metaspeed Sky+ : Le fer de lance d’Asics en matière de supershoes. La Metaspeed Sky+ propose une mousse FlyteFoam Turbo explosive et une plaque carbone intégrée, avec un drop de 5 mm et une conception axée sur l’allongement de la foulée à haute vitesse. Elle est très légère (~205 g), et de nombreux coureurs ont apprécié son équilibre entre amorti conséquent et réponse dynamique. Par rapport à l’Alphafly, la Metaspeed Sky+ offre une toebox un peu plus spacieuse et un ressenti de sol un peu plus présent (moins d’épaisseur sous le pied). C’est une excellente alternative pour ceux qui préfèrent la firme nippone ou qui veulent une sensation légèrement différente, plus proche d’une Vaporfly dans l’esprit. Asics propose aussi la Metaspeed Edge+ pour les coureurs à cadence élevée, mais la Sky+ convient mieux au marathonien moyen qui allonge sa foulée.
- Saucony Endorphin Pro 3 : Autre concurrente sérieuse, l’Endorphin Pro 3 utilise une plaque carbone et une mousse PWRRUN PB ultralégère pour un résultat très véloce. Sa particularité est la technologie Speedroll (géométrie incurvée) qui imprime une forte sensation de bascule en avant. Avec un drop de 8 mm et un poids plume (~190 g), elle offre des sensations assez proches de la Vaporfly, en un peu plus stable que les premières versions. Sa semelle est moins épaisse que l’Alphafly (39.5 mm vs ~40 mm) mais l’amorti reste très bon. C’est un choix à considérer pour ceux qui cherchent une chaussure marathon performante, souvent un peu moins chère que Nike ou Adidas, et avec un fit plus accommodant.
- Nike ZoomX Vaporfly Next% 3 : On l’a comparée en détail à l’Alphafly 3 ci-dessus. C’est bien sûr l’alternative directe au sein de la même marque. Si vous hésitez entre les deux Nike, retenez que la Vaporfly 3 sera plus polyvalente et peut-être plus adaptée si vous faites beaucoup de distances variées (du 5 km au marathon) et si vous privilégiez la légèreté. L’Alphafly 3 est à choisir si votre objectif principal est le marathon et que vous voulez ce qui se fait de plus amorti/assisté chez Nike pour tenir la distance.
Enfin, citons pour être complets d’autres modèles emblématiques de la catégorie chaussures de marathon carbone : la New Balance FuelCell SC Elite v3, la Hoka Rocket X2, la Puma Deviate Nitro Elite 2 ou encore la Brooks Hyperion Elite (ou Tempo). Chacune a ses particularités de mousse et de géométrie, mais toutes partagent l’objectif d’améliorer vos performances en course.
Faut-il craquer pour l’Alphafly 3 ? Si vous êtes un passionné de running à la recherche de la meilleure arme pour vos prochaines courses et que le budget n’est pas un frein, alors oui, difficile de ne pas recommander l’Alphafly 3. C’est une chaussure aboutie, qui a fait ses preuves en battant des records et en satisfaisant la plupart des testeurs par son combo unique d’amorti + dynamisme. Elle pourra sans doute vous aider à battre votre record sur marathon ou à atteindre ce chrono que vous visez tant. En revanche, si vous courez avant tout pour le plaisir sans objectif chronométrique, ou que vous avez déjà une Alphafly 2/Vaporfly 2 en bon état, l’investissement ne se justifie pas forcément immédiatement. Dans ce cas, guettez peut-être une promotion, ou orientez-vous vers un modèle un peu moins extrême.
Quoi qu’il en soit, l’arrivée de la Nike Alphafly 3 confirme que nous vivons une époque dorée pour les chaussures de running. Jamais les coureurs n’ont eu accès à des équipements aussi pointus pour améliorer leurs performances. À vous de jouer pour en tirer le meilleur parti et, qui sait, accrocher un nouveau record personnel lors de votre prochain marathon ! Bonne course 🏅.
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