« Ce sont des lieux à part, où se jouent des huis clos d’altitude. Des lieux de passage, de départ, de retour : les refuges de montagne.
Dans le grand récit de la haute montagne les alpinistes ont le premier rôle. Leurs aventures, exploits, tragédies nous tiennent en haleine. Leurs épopées sont incontournables, mais il est une qui ne l’est pas moins. C’est celle qui a découlé de l’idée de construire des refuges. Aujourd’hui, il est aussi au carrefour d’enjeux sociaux et climatiques. Leur existence même constitue souvent une prouesse pour ceux qui les ont construits et la vie de leurs gardiens interpelle toujours par sa singularité. Monter en refuge, c’est partir ailleurs, larguer les amarres pour s’élever. Les aventures s’y préparent, s’y finissent, s’y racontent. Parfois, elles en restent là. Souvent, le refuge est la condition essentielle pour que ces aventures puissent s’imaginer et peut-être voir le jour.
Aucun doute, le refuge a toute sa place dans le grand récit de l’altitude. Du moins, dans nos contrées où il est partie intégrante de notre rêve de montagne. Quel alpiniste n’a pas rêvé d’une nuit à l’Aigle ? Alors, à nouveau, allons là-haut vers ces cabanes visiter leur histoire, leur présent et peut-être imaginer leur futur. » Editions Glénat.
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